Jean Lassalle: « Il faut savoir tourner la page » du mandat régional


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/03/2010 PAR Solène MÉRIC

« Ce que j’avais dit, je le fais. Je me suis présenté pour être Président du Conseil régional. Si je ne peux pas, je reviens au mandat de conseiller général. » Jean Lassalle s’amuse d’ailleurs à noter qu’au regard de la future réforme territoriale, il est le « conseiller territorial dans toute sa splendeur, à la fois conseiller général et conseiller régional ! Mais pour l’instant je dois choisir entre les deux mandats… » Il choisit donc celui du département. Même s’il reconnaît avoir éprouvé la « tentation de Bordeaux et avoir pris goût à cette campagne », sa vie politique, « c’est dans les Pyrénées-Atlantiques, mon village, ma vallée, la vallée voisine … »

« je n’ai pas fais le choix de la facilité »
Soucieux de correctement « tourner la page vis-à-vis de l’opinion publique », il insiste encore « je ne fais pas le choix de la facilité, je rentre chez moi, avec des affaires « sympathiques » qui m’attendent : les ours des Pyrénées, la ligne Pau-Canfranc, le Parc national des Pyrénées, et bien d’autres… Tous ces dossiers qui me tirent vers le bas et donne de moi une curieuse impression de chef de village gaulois qui ne veut pas évoluer… » Quant à la question de savoir si les électeurs, qui, pour un grand nombre, ont voté Modem sur son nom, pourraient se sentir trahis de cette décision, il n’y croit pas vraiment. « Ca a été rappelé partout, et notamment par les deux autres candidats entre les deux tours qui ne s’en sont pas privés… Les électeurs le savaient et, je n’ai pas menti. »

« Forces Aquitaine », l’association
Mais si lui « tourne la page » du mandat régional, « Forces Aquitaine », continuera de vivre par delà les élections. Le conseiller général des Pyrénées-Atlantiques, annonce en effet la création prochaine d’une association du même nom qui réunissant une fois par trimestre les élus, leur colistiers malheureux, mais aussi les militants et « tous ceux qui voudront », permettra de « débattre autour des idées défendues dans le programme électoral et de faire le point sur leur avancement. »

Responsabilité et indépendance pour les conseillers régionaux Modem
Du coté des conseillers régionaux effectifs présents lors de l’entretien, c’est avec un « grand sentiment de responsabilité et de gravité » qu’ils abordent leur mandat, avec l’affirmation pour tous de défendre leur indépendance vis-à-vis de la droite et de la gauche. Pour Joan Taris, ces 10 élus ont « une signature différente qui porte la voix du territoire, du citoyen, pas celle du Gouvernement, ni celle de l’Association des régions de France, ni non plus celle d’une idéologie écologiste exacerbée qui devient d’un réalisme gestionnaire en une émission de télévision, un soir de résultat de campagne ! ». Jean Lassalle, quant à lui est confiant sur ceux qu’ils laissent à l’Hôtel de région : « C’est une équipe inspirée, volontaire. Ils tiendront leur place de conseillers régionaux et d’élus de la République ».

Solène Méric

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