Politique | Jean-Luc Gleyze: demain reconstruire notre parti
24/04/2017 | Je salue les choix courageux de notre candidat

Le président du Conseil départemental de la Gironde, Jean-Luc Gleyze est un des élus socialistes qui s'est le plus engagé aux côtés de Benoît Hamon, y compris en l'accueillant avec ferveur dans on fief de Captieux et en mettant à l'étude ce que pourrait représenter une déclinaison girondine du revenu de base, cher au vainqueur de la primaire de gauche. Sa réaction à la lourde défaite de Benoît Hamon n'en est donc que plus intéressante à mettre en exergue. Son soutien, aussi, sans ambiguïté à Emmanuel Macron.
"Les suffrages ont parlé, j’exprime ma sincère déception. Le premier chapitre d’une campagne courte et âpre se termine, au cours de laquelle les affaires, la politique des commentaires, des sondages, des postures, et des petites phrases ont pris le pas sur le débat d’idées et les projets. Ma déception ce soir est celle de devoir accepter la victoire de la forme sur le fond. Une élection qui a toutefois mobilisé, nous enregistrons un taux de participation satisfaisant. Benoît Hamon subit une défaite difficile et sans appel. Je salue toutefois les choix courageux de notre candidat tout au long de cette campagne, qui a porté un regard objectif et livré une analyse lucide sur les mutations de notre temps. Les propositions engagées et innovantes de Benoît Hamon, l’honnêteté et la sincérité de son programme, n’ont pas réussi à convaincre les électeurs, emportés par la cohue médiatique. Benoît Hamon était le candidat légitime de la gauche à la suite des primaires. Force est de constater que les divisions internes du Parti socialiste ont entravé sa capacité à convaincre. Demain, nous devrons reconstruire notre parti sur ses fondations les plus solides : nos valeurs, celles qu’ont portées avant nous les socialistes les plus illustres, et que nous continuerons à défendre demain avec ardeur et espoir. Nous nous battrons collectivement pour l’Europe, la justice sociale et fiscale, la tolérance, la solidarité…
Dans deux semaines, nous sommes appelés à choisir. Devant nous, comme l’a dit Benoît Hamon : « soit un adversaire politique, soit une ennemie de la République ». Emmanuel Macron n’est certainement pas le représentant de la gauche, mais seul un vote en sa faveur peut permettre désormais d’éviter celle qui mettrait en péril notre République"
Gilles Savary député de la Gironde:
"Les Réformateurs du Parti Socialiste se félicitent de la qualification d’Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle. Malgré des scores serrés, il évite à la France un cataclysme politique, et lui permet d’envisager, face à l’extrême droite, de confirmer les votes des Pays-Bas et de l’Autriche.
Ce soir, nous en appelons au plus large rassemblement des Républicains, des Démocrates et des Européens autour de sa candidature. Face à une Droite qui se pose clairement en opposition parlementaire à Emmanuel Macron et cherche sa revanche aux législatives, nous devons d’ores et déjà préparer une majorité parlementaire permettant d’assurer la stabilité politique à la France pour la prochaine mandature. "
Par la rédaction
Crédit Photo : RB