Jean-Luc Gleyze réaffirme la « solidarité nationale » de la Gironde


Département de la Gironde
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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 07/04/2020 PAR Clément Bordenave

« Nous sommes en lien très étroit avec les services de l’État qu’il s’agisse de la préfecture ou de l’ARS, par visio conférence », affirme Jean-Luc Gleyze, président du département de la Gironde qui malgré tout entend bien rappeler le rôle et les responsabilités de chacun des acteurs politiques dans la gestion de la crise du Covid-19.

Le Département se veut soutien de l’État

Beaucoup de secteurs d’activités prioritaires se sentent très exposés au virus en raison du manque de moyen matériel pour se protéger. Celui de l’aide à domicile n’est pas en reste et Jean-Luc Gleyze souhaite prendre des dispositions pour doter les travailleurs en masques tout en rappelant que ce rôle n’aurait pas dû incomber au département, « le sujet très important aujourd’hui c’est celui des masques, mais il faut rappeler une chose fondamentale : fournir et distribuer ce matériel relève de la compétence de l’État, car c’est une responsabilité du ministère de la Santé qui transite chez nous du point de vue régional via l’ARS de Nouvelle-Aquitaine. Cela n’est donc pas du tout une compétence du département », explique Jean Luc Gleyze. Mais malgré tout le président affirme avoir agi en amont afin d’interpeller les services du gouvernement sur la situation de ces travailleurs à domicile, « nous avons alerté très tôt l’État sur un certain nombre de sujets notamment par le biais d’une réunion le 6 mars qui avait eu lieu en préfecture en présence de l’ARS. J’avais ce jour-là lors de cette réunion ante-crise, pris le soin de relever auprès de l’Agence Régionale de Santé de Nouvelle-Aquitaine, quelques points qui me semblaient alors essentiels. Je leur avais dit que sur les services d’aide à domicile il y aurait sans doute des difficultés s’il fallait doter les personnes de masques. Nous avions fait préalablement l’estimation des besoins en Gironde, à savoir 200 000 masques par semaine en excluant les hospitaliers, les médecins de villes et les infirmiers libéraux » raconte le président. Cette alerte envoyée par le département aura permis de débloquer 46 000 masques pour les travailleurs à domicile. Des dotations très inférieures aux besoins du département, mais qui tendent à augmenter, « cette semaine nous allons distribuer 60 000 masques de plus, fournis par l’ARS, aux services d’aide à domicile ainsi qu’aux structures pour personnes handicapées », annonce le président du département. Mais ces dotations n’ayant pas donné satisfaction à Jean-Luc Gleyze, il rappelle qu’il a dès la semaine dernière annoncé une grosse commande de 1,6 million de masques supplémentaires sans passer par l’échelon national. « Nous avons pris la décision de commander nous-même des masques afin que nous puissions venir en appui de l’État, c’est une forme de solidarité nationale dont nous aurions pu nous dispenser puisqu’il ne s’agit pas de notre compétence, mais nous pensons que nos partenaires sur le terrain ne doivent pas se retrouver démunis. Donc 1,6 million de masques ont été commandés en trois commandes dont 900 000 directement par le département, 100 000 avec la région et enfin 600 000 de plus pour le compte des communes que nous avions préalablement consultées », souligne Jean-Luc Gleyze 

La Gironde au chevet de ses associations

Inquiètes de percevoir ou non les subventions départementales les associations avaient déjà eu la possibilité de s’exprimer à travers une plateforme mise en ligne par le département, mais cette semaine Jean Luc Gleyze annonce des mesures fortes protéger les associations des retombées négatives du Covid-19.  Le président du département se veut rassurant, « nous avons collectivement décidé de faire en sorte de maintenir toutes les subventions aux associations dans le département, car il n’est pas question en ces temps de crise de donner un mauvais signal à nos partenaires associatifs qui contribuent à la vie girondine », une bonne nouvelle pour les associations menacées par les conséquences économiques du coronavirus. Mais au-delà du maintien de subvention ce sont de nouveaux moyens qui vont être déployés pour venir en aides aux associations qui resteront malgré tout en grande difficulté, « j’ai proposé aux votes de la commission permanente de ce matin un fonds d’aide de 1 million d’euros aux associations qui vont se retrouver en difficultés post crise sanitaire. Cette aide sera attribuée au regard d’une commission d’évaluation qui sera mise en place et qui permettra d’examiner la réalité des besoins des associations correspondantes. Nous faisons cela en collaboration avec la région qui pour sa part a développé son fond d’aide exceptionnel », explique Jean-Luc Gleyze.

Les tests de dépistages pourraient être réalisés en Gironde si l’État venait à réquisitionnés les laboratoires

Tout comme pour les masques le sujet des tests prend de l’ampleur et va être déterminant dans les semaines qui viennent puisqu’il est désormais question de tester toute la population et de faire en sorte de garantir que les personnes déconfinées ne vont pas sortir prématurément. Mais comme pour le sujet des masques, « Il revient à l’État en pleine compétence d’assurer la réalisation des tests correspondants » rappelle Jean-Luc Gleyze. Néanmoins, en prévention d’une éventuelle réquisition des laboratoires pour la production de tests, le département a « demandé à ce que l’on mette en place la possibilité de fabriquer des réactifs pour les tests que nous pourrions produire dans notre laboratoire départemental d’analyse.  Nous pourrions une nouvelle fois en lieu et place de l’État contribuer à la solidarité nationale sur la mise en place des tests. Par précaution, nous souhaitons nous mettre en ordre de bataille », confirme une nouvelle fois Jean-Luc Gleyze.

Le président du départemant de la Gironde rappelle donc avec insistance que même s’il ne souhaite pas abandonner ses citoyens qui se battent et qui subissent les conséquences du Covid-19, il revient en priorité à l’État de prendre ses dispositions et que la Gironde ne pourra pas s’y substituer. Pourtant les efforts du département se poursuivent et « les actions volontaristes que peut avoir le département au-delà de ses compétences légales vont continuer » affirme-t-il.

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