Jean-Luc Gleyze, un élu en terre de mission à Captieux (33) avant l’arrivée de l’A 65


Emmanuel Grimault
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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 07/12/2008 PAR Joël AUBERT


Dans son petit bureau à proximité immédiate de celui du maire de Captieux, Jean-Luc Gleyze décrit les enjeux du développement à venir de son canton, avec la simplicité d’un homme et d’un élu qui a compris l’importance du mot juste. « Certes nous sommes le canton le moins peuplé de Gironde, mais il s’y passe beaucoup de choses… » En lecture immédiate, la fiche d’identité de Captieux ne laisse guère de place au doute : 34.000 hectares dont 87% de forêt, six communes pour 2.200 habitants dont Captieux qui à elle seule en compte 1.500 : nous ne sommes pas là, à priori, dans un espace rural « polarisé » près d’une grande agglomération mais plutôt dans ce qu’on appelle le « rural profond » mais Jean-Luc Gleyze, on le comprend vite, n’a cure de pareille classification.

Une lignée d’élus de la Haute-Lande
C’est un battant qui ne croit pas à la fatalité du déclin ; il cite d’ailleurs des hommes qui ont marquéde leur empreinte, voilà une trentaine d’années, l’histoire contemporaine de la Haute-Lande, les Jean Sango ou Roger Duroure, le voisin landais de Sabres, qui porta jusqu’à la tribune de l’Assemblée nationale, les couleurs de ce pays. Gleye en est en quelque sorte un peu l’héritier, lui qui est devenu vice-président du Parc naturel des Landes de Gascogne et du pays des Landes de Gascogne, le seul pays d’Aquitaine qui soit à cheval sur deux départements, Landes et Gironde.

Captieux, Coeur d’Aquitaine!
Jean-Luc Gleyze a choisi résolument de s’appuyer sur les faiblesses apparentes de cet espace pour en faire une force en confiant : « je veux être un élu promoteur de territoire ». Entendez par là, moins celui qui va, à toute fin, laisser bâtir tout et n’importe quoi, mais l’homme qui va se servir, comme d’un levier, de ces faiblesses relatives. D’abord, il a eu l’idée de s’approprier une trouvaille qui doit beaucoup à l’Association desSavoirs Faire d’Aquitaine chère à Jean Suhas. : Captieux est en effet, selon l’IGN, le centre géographique de la région. Captieux cœur d’Aquitaine ! Pour un canton rural, déjà traversé par une nationale et bientôt par l’autoroute A 65 Langon-Pau, cette centralité peut représenter, à la fois avantages et inconvénients. Jean-Luc Gleyze s’est fixé un objectif : « garantir l’harmonie du canton » et pour y parvenir dispose de deux mots clé : « anticiper, maîtriser ». Pas si évident quand on s’apprête à vivre au rythme des travaux gigantesques d’un autoroute. (1)

Négocier sans relâche
Oui, mais avant d’en arriver là le concessionnaire a trouvé à qui parler. Négocier, négocier sans relâche pour obtenir des compensations et des aménagements à coût quasiment nul pour la collectivité, avec une ligne que l’on peut résumer de la façon suivante : c’est donnant-donnant. Le concessionnaire avait besoin d’une base arrière, il la trouve dans l’ancienne gare ; la communauté de communes voulait un diffuseur accessible par voie départementale : elle l’obtient à 2,5 kilomètres du bourg de Captieux et du même coup l’accès à une aire de sept hectares qui va permettre la matérialisation du projet le plus cher à Jean-luc Gleyze : créer dans ce lieu baptisé, « l’Ecopole du Cœur d’Aquitaine », la vitrine des matériaux locaux. L’Ecopole n’existe pas encore, mais elle joue, déjà, son rôle d’attractivité pour des entreprises innovantes qui ont choisi de se développer dans le secteur des éco-technologies. C’est ainsi que va s’implanter à Captieux, d’abord dans des bâtiments relais puis sur l’Ecopole, la FINSO (Finition du Sud Ouest) une usine de traitement révolutionnaire du bois qui ne contient aucun solvant. Une autre entreprise, CD2G, qui commercialise et pose des isolants écologiques vient de faire aussi le choix de Captieux.

Ecopole: un centre de ressources sur l’éco-contruction
Gleyze ne s’en cache pas : il voudrait que l’ensemble de l’Ecopoledevienne un véritable « centre de ressources sur l’éco-construction et les énergies renouvelables » avec la maîtrise d’ouvrage du département. L’ambition a les meilleures chances de se réaliser, d’abord parce qu’elle est pleine de sens au cœur du massif forestier – la résidence des Palombes et le lotissement de l’Ecureuil en pin maritime local viennent d’être inaugurés – ensuite parce que notre conseiller général ne craint pas d’affirmer : « les entreprises je vais les chercher avec les dents ! ». Depuis qu’il a convaincu l’une d’entre elles, EuroEdi, qui fabrique des progiciels traducteurs de langage informatique, de se décentraliser depuis Palaiseau, en lui facilitant l’installation; rien ne lui semble plus impossible. En tout cas, l’exemple que donne cet homme jeune, et engagé dans une approche intégrée de l’avenir de son pays, mérite la plus grande attention. Est-il besoin de dire qu’elle est très observée et soutenue au sein du Conseil général de Gironde.

Joël Aubert


1. 1.500.000 m3 de terres vont y être prélevéesdans quatre trous de quinze hectares

photo: Emmanuel Grimault; www.canton-captieux.fr

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