José Bové en Gironde pour fustiger les grands travaux et prôner une PAC verte


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Publication PUBLIÉ LE 30/11/2012 PAR Maxence Peigné

« 17 milliards d’euros pour gagner trois minutes vers l’Espagne et sept vers Toulouse, la LGV est une folie ! » n’a pas craint d’affirmer José Bové lors de sa visite au château Lusseau d’Ayguemorte-les-Graves. Le domaine, exploité par une jeune viticultrice, rassemble sept hectares de vignes en agriculture biologique d’appellation Graves, ainsi qu’une zone naturelle classée par l’Union Européenne. Une fois la LGV achevée, le vignoble se trouvera pris en étau entre l’Autoroute A62 et le nouveau chemin de fer. Sept autres exploitations de la commune se retrouvent, comme Lusseau, directement menacées par le tracé du projet. Six seront coupées en deux, la dernière est carrément vouée à disparaître.

Notre-Dame-des-Landes, un aéroport pour le ConcordeL’eurodéputé a profité de ce dossier pour tacler les aux autres « grands travaux inutiles, ruineux et écologiquement irresponsables » menés en France. Dans le viseur, l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, une « affaire qui est emblématique sur l’artificialisation des terres pour un projet initialement voué à accueillir le Concorde ». « Le combat est loin d’être terminé » pour l’ancien héros du Larzac qui dénonce une « politique de la terre brûlée » accompagnée de « répressions invraisemblables ». La tentative d’ouverture de Jean-Marc Ayrault et sa commission de dialogue est, à ses yeux, un échec puisqu’elle « a été créée par le Premier Ministre, ce vendredi, sans même avoir consulté les associations concernées ».

Côté Politique Agricole Commune, sujet de prédilection s’il en est, le fondateur de la Confédération Paysanne espère que la réforme de 2014 pourra aller vers une agriculture plus durable et souveraine, notamment « en favorisant la rotation des cultures pour la vie des sols et contre les intrants », mais aussi en limitant les importations « à l’heure où l’Europe fait venir 85% des protéines végétales dont elle a besoin pour nourrir son bétail ». Seule politique intégrée de l’Union, dont elle représente 35% du budget, José Bové souhaiterait que les dix milliards d’euros d’aides dont bénéficie la France, au nom de la PAC, puissent être réorientées vers les petites exploitations, à hauteur, au moins, de « 20% pour celles en deçà des 50 hectares ».

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