Journée marathon dans les pas d’Alain Rousset, président du conseil régional d’Aquitaine.


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 23/11/2010 PAR Olivier Darrioumerle

« L’Etat nous fait les poches ! » s’enflamme Alain Rousset. Une nouvelle fois. En effet, les caisses de l’Etat sont à sec et ce dernier voudrait que la région Aquitaine soit un passeur de ballons. Il transfère des compétences qu’il n’arrive pas à financer, ne finance pas de projets hors-compétences et pourvoit la Région de dotations minimes ( bientôt gelées ? ) . Dans ce contexte,pas de LGV, ni de TER en Aquitaine sans investissements lourds de la Région ( près de 1 milliard d’euros dans le « plan rail ».) 

1ère étape : Au lycée agricole de Monbazillac, de « la gamelle des pensionnaires » au « menu bio des convives »
L’agriculture se transforme, on le sait. Mais on n’imagine pas que l’Aquitaine soit à la pointe de ces changements. « Le Lot-et-Garonne est déjà bien structuré » , nous confie Jérôme Cinel d’Arbio, association en charge du développement du bio en Aquitaine. La Dordogne est le premier département français, ( la Gironde 5ème ) dans la conversion de son agriculture au bio avec 25 % de surfaces en plus, soit 4200 hectares et 130 producteurs cette année. De « la gamelle des pensionnaires » au « menu bio des convives », même le vocabulaire change. À Monbazillac, en Dordogne, au milieu des vignes, c’est un lycée agricole quipilote un projet de partenariats durables avec les producteurs locaux pour fournir la restauration collective. Projet qui vise à se dupliquer dans l’ensemble de la région. Retourner à l’agronomie, mieux rémunérer les producteurs locaux, raccourcir les trajets pour manger des produits d’ici, frais et bio, voilà l’objectif.

2ème étape : Dans le Val de Garonne où l’on trouve les meilleurs Àlamos d’Europe
Le Marmandais est le principal foyer de peupliers en France. La Région soutient la recherche et l’innovation dans la filière bois. Alain Rousset inaugurait donc à Samazan l’ouverture de l’usine espagnole Garnica Plywood. Un investissement de 18 millions d’euros en période de crise, ça se fête ! Avec un cours bas ( 45 euros le m3 ) par rapport à l’Espagne ou l’Italie et un peuplier de bonne qualité, les leaders européens du contreplaqué investissent le coin. Avant, Garnica Plywood importait; aujourd’hui, avec cette nouvelle usine, il transforme le bois sur place, mais la finalisation du produit a encore lieu en Espagne. Alain Rousset assure les investisseurs espagnols présents que « la Région Aquitaine sera à leur côté » s’ils veulentunifier la chaîne de production dans le Val de Garonne.

3ème étape : à Heugas où le cœur landais bat à haut-débit
Terminée la fracture numérique, les dernières zones blanches sont équipées. « On vous annonce 35 euros, mais il faudra des subventions. Des subventions pour équiper des réseaux qui nourrissent des bénéfices privés » dixit Henri Emmanuelli. La Région aide à hauteur de 25% l’arrivée du haut-débit dans les 700 dernières familles landaises privées d’internet. Alain Rousset poursuit la réflexion sur l’évolution de France Télécom : «Cette politique colbertiste a voulu des grands vaisseaux amiraux pour la concurrence internationale, mais au niveau territorial, nous collectivités sommes obligés d’intervenir. »

4ème étape : The basque country, a part of Aquitaine : the european little California
Le Pays-Basque c’est le troisième pôle mondial de la glisse après la Californie et l’Australie.  Dans la zone de Baia Park, à côté du port de plaisance d’Anglet et de l’entreprise Vocom, Alain Rousset a posé la première pierre d’« Olatu Leku ».« Celle qui frappe les vagues» est un complexe comprenant un incubateur, une pépinière et un hôtel d’entreprises. Ce lieu de vie et d’échanges est au coeur d’une politique de compétitivité. Innovation, recherche et développement durable sont liés à la glisse comme les noms de villes d’Aquitaine sont associés au surf dans le monde entier. C’est le rayonnement culturel de l’Aquitaine qui est en jeu, mais avec 400 entreprises, 3400 emplois et 1,2 milliard de chiffre d’affaire, la glisse est aussi un poumon économique.

Olivier Darrioumerle
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