Justice : le bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy


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Publication PUBLIÉ LE 08/03/2012 PAR Nicolas César

Les relations entre Nicolas Sarkozy et les magistrats ont été tendues au cours de son mandat. "A plusieurs reprises, en évoquant des affaires en cours, il a violé le principe de la séparation des pouvoirs, inscrit dans la Constitution", rappelle Ollivier Joulin, délégué du syndicat de la magistrature en Aquitaine. "Une magistrature sous pression" : le premier volet du bilan des années Sarkozy publié par l’Union syndicale des magistrats (USM), majoritaire dans la profession, donne le ton. "Les heures sombres", ou sept chapitres reprenant les différentes problématiques rencontrées ces cinq dernières années par le monde de la justice parmi lesquelles : "lois pénales mal ficelées", "lois civiles sans cohérence", "bonnes idées mal appliquées" ou encore "gestion des ressources humaines désastreuse."
En réalité, les tensions entre Nicolas Sarkozy et le monde judiciaire remontent à l’époque où le chef de l’Etat était ministre de l’Intérieur. En 2005, après l’assassinat de la joggeuse Nelly Cremel par deux hommes dont l’un est en liberté conditionnelle, Nicolas Sarkozy estime que le juge doit "payer pour sa faute". En 2006, il accuse le tribunal de Bobigny de "laxisme" à l’égard des jeunes délinquants. Et à son arrivée à l’Elysée, en mai 2007, il compare les magistrats à "des petits pois" ayant "la même couleur, le même gabarit et la même absence de saveur". Selon le président de l’USM, Christophe Régnard, aujourd’hui, la justice est à reconstruire. "Il est primordial de restaurer le respect et faire cesser les critiques permanentes des magistrats et de la justice. Quoi qu’il en soit, il est toujours bien de dresser un bilan. Cela permet de repartir sur autre chose, et ce, quel que soit l’élu", estime-t-il. Par ailleurs, le syndicat déplore que la justice soit "la grande absente de la campagne".

Le droit des victimes d’abord
De son côté, le député Jean-Paul Garraud, "membre fondateur de la Droite populaire", l’aile droite de l’UMP, a exprimé  sa satisfaction sur les propositions de Nicolas Sarkozy à Bordeaux sur la justice, l’immigration et la laïcité. "Engagé aux côtés de Nicolas Sarkozy depuis 10 ans, membre fondateur de la droite populaire depuis 2010, je suis convaincu que c’est dans cette voie qu’il faut poursuivre", écrit Jean-Paul Garraud dans un communiqué. "En donnant la priorité aux victimes, à l’exécution des peines, à la lutte contre la récidive, le Président reprenait des thèmes qui, avec d’autres collègues, nous sont chers", rappelle le parlementaire. Selon lui, "Nicolas Sarkozy a réaffirmé avec force les valeurs de la République, notre identité, notre citoyenneté et notre vision de la société de demain". "Que ce soit sur le respect de la laïcité, sur l’immigration maîtrisée, sur la Justice, j’ai retrouvé tous les thèmes essentiels de ma propre implication au niveau national", poursuit Jean-Paul Garraud, qui énumère ses propositions de loi passées comprenant des mesures similaires à celles proposées par Nicolas Sarkozy. Dimanche, le verdict va tomber, mais cette fois, ce sera celui des urnes.

                                                                                                                                           Nicolas César

Crédit photo : Aqui!

                                   
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