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PUBLIÉ LE 05/12/2008 PAR Joël AUBERTPourquoi et pourquoi maintenant? Voici en quelque sorte les questions qu’il faut se poser après l’annonce par le premier ministre de travaux importants dans la traversée du sud des Landes et de la Gironde. Les réponses sont évidemment liées à la décision de mettre en oeuvre des grands travaux liés à la « relance » annoncée par Nicolas Sarkozy. Le choix de cet itinéraire, objet de nombreuses promesses et de polémiques politiques vigoureuses, est tout sauf étranger à la croissance du trafic poids lourds qui ne cesse de croïtre et dont tous les Aquitains sont le plus souvent les témoins angoissés. Voici une dizaine d’années que la concession de la RN10 et donc son passage en autoroute à péage était avancée et laissée de côté; le département des Landes et son président Henri Emmanuelli n’étant pas le dernier à refuser que ce changement de satut contraigne les landais à acquitter un péage, là ou existe la gratuité. Aujourd’hui les propos de François Fillon donnent à penser que les locaux seraient dispensés du péage. Une différence de traitement avec le trafic de transit qui serait taxé, ce qui reste d’ailleurs à mettre en oeuvre juridiquement.
Une autre raison, et nondes moindres, tient à l’abandon définitif du grand contournement autoroutier de Bordeaux confirmé en appel, non point que l’A 63 soit la réponse à l’engorgement de la rocade bordelaise mais elle se veutsans doute compensation. Les premières réactions des écologistesne peuvent qu’être négatives face à la réalisation d’une A63 qui ira de la frontière juqu’à Bordeaux. Ils mettent déjà en avant la contradiction avec les engagements de Jean-Louis Borloo de ne plus construire d’autoroutes et rappellent que la priorité a été donnée au ferroviaire et que les grands élus d’Aquitaine y ont souscrit.
