L’agglo de Grand Angoulême passe à droite


JB
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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 10/07/2020 PAR Julien Bonnet

Cela devient une habitude pour Xavier Bonnefont. Comme pour les municipales, le maire d’Angoulême été élu à la tête de l’agglomération du Grand Angoulême dès le premier tour, par 39 voix sur 75 conseillers. Il détrône ainsi Jean-François Dauré (32 voix), le président sortant, en place depuis la naissance de l’agglomération en 2017 (il présidait l’intercommunalité précédente, plus petite, depuis 2014). Il écarte également Jean Révéreault, un troisième candidat qui n’a récolté que deux suffrages.

L’élection s’est jouée dans un climat tendu. Deux jours plus tôt, les deux premiers candidats étaient taclés dans le journal Charente Libre par Jean Révéreault (élu à Mouthiers), qui assurait n’avoir pas « promis des postes » aux élus de l’agglomération. Il glissait même, plus sévère, que la présidence Dauré était « parano, narcissique et déloyale ».

Puis le jour même, un article tout aussi sévère du quotidien reprochait à Jean-François Dauré de ne pas autoriser la presse dans la salle communautaire, évoquant la façon dont le président sortant tentait de « punir » les journalistes pour avoir critiqué sa gestion de la crise du coronavirus et la distribution de masques en priorité dans sa commune. Ambiance.

“Pas un super-maire”

C’est une présidence plus collégiale que souhaite mettre en œuvre Xavier Bonnefont : « Je veux une gouvernance plus partagée, une intercommunalité au service de ses communes membres. […] Le président doit être le coordinateur et l’animateur de l’intercommunalité, pas un super-maire ». Il souhaite également « faire valider aux maires les projets qui ont lieu sur leurs communes » et revoir l’organisation de l’agglomération, en mutualisant des services et en « recentrant l’agglo sur ses compétences principales », entre autres.

Parmi ses projets, le nouveau président compte répondre à « l’urgence économique » et proposer un plan climat. « [La crise du coronavirus] n’est pas derrière nous, notre économie sera durement touchée, anticipe-t-il. Il faudra anticiper les crises sanitaires, mais aussi environnementales et sociétales ». Et sans doute ressouder une assemblée communautaire dont l’agrandissement en 2017 a difficilement pris.

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