L’agriculture en crise: le Conseil régional d’Aquitaine envisage des mesures d’urgences complémentaires au plan agricole national, et réfléchit à une restructuration des filières


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Publication PUBLIÉ LE 26/10/2009 PAR Solène MÉRIC

Selon Béatrice Gendreau, Vice-Présidente du Conseil régional en charge de l’agriculture et de l’agroalimentaire, la solution de la crise agricole, toutes filières confondues, se trouve au moins au niveau national, et au mieux au niveau européen, avec la nécessité d’un retour à une régulation de marchés agricoles. Cela dit, « le Conseil régional doit être là, aussi, pour amoindrir les effets de la crise. Tant par des mesures concrètes, à court terme, que par une vision plus globale allant, à long terme, dans le sens d’une restructuration des filières. »

« En attente du plan agricole national, pour y être complémentaire »
En ce qui concerne les mesures conjoncturelles, « on attend d’abord de voir quelle seront celles annoncées par Nicolas Sarkozy demain (le 27 octobre, ndlr), lors de sa présentation du « grand plan agricole ». Nous ne jouerons ici qu’un rôle de complément à la solidarité nationale. » Suite à cette annonce, le Conseil régional constituera des groupes de travail pour chaque filière qui étudieront, à la fois, les possibles mesures conjoncturelles à mettre en place mais auront également une réflexion sur des réformes d’ordre plus structurelle des filières.
Parmi les mesures exceptionnelles envisageables, mais non encore confirmées, Béatrice Gendreau cite des soutiens de trésorerie, des allègements de charges, un éventuel rôle de relai endossé par la région pour réduire les délais de remboursement des assurances récoltes, etc…

A long terme, « nécessaire réduction des coûts de production »
Concernant les mesures concrètes à long terme, là encore, les choses sont à approfondir par les groupes de travail, mais plusieurs axes sont à envisager. Pour la filière viticole, figure en bonne place « la nécessaire réduction des coûts de production », notamment par la réduction des intrants ou encore l’incitation à la mutualisation des charges, avec par exemple le développement des CUMA, encore rares, dans cette filière. L’amélioration de l’efficacité de la filière progrès est également à envisager dans une vision à long terme, elle permettrait ainsi aux agriculteurs de réellement bénéficier des progrès de la recherche dans leur domaine… Coté lait, le Conseil régional pourrait envisager des soutiens aux investissements, ainsi qu’aux entreprises jouant le jeu de la production régionale. Les groupes de travail devront également réfléchir à d’éventuelles incitations à la transformation ou à la conversion au BIO, qui connaît dans ce secteur une demande sans cesse croissante, et reste donc une niche intéressante.

L’échéance de la réflexion : le 14 décembre 2009
Cette réflexion de fond par les groupes de travail aura une échéance précise : celle du vote du budget de la région pour 2010, à savoir le 14 décembre 2009. Sans pour autant donner d’estimation chiffrée, Béatrice Gendreau assure que compte tenu de cet ensemble de mesures à venir, le budget régional agricole, qui est actuellement de l’ordre de 30 millions d’euros, va subir « une augmentation significative », qui ne pèsera pas sur le contribuable « puisque les montants alloués dépendront d’un arbitrage entre les lignes du budget de la Région ».
Deux autres conférences du même type devraient bientôt se tenir au Conseil Régional, sur les filières bovins viande et fruits et légumes.

Solène Méric

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