L’Europe en région, une réalité souvent méconnue


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 15/04/2014 PAR Jean-Jacques Nicomette

« La crise du politique touche toutes les institutions ». C’est le constat que dresse Renaud Soufflot de Magny, le chef adjoint de la représentation de la Commission européenne en France.  Dans un pays qui apprécie ses maires, mais qui n’aime pas sa classe politique, une enquête d’opinion a montré que 89% des Français se méfient du gouvernement, expliquait-il avant les dernières élections municipales. Ce pessimisme  déteint automatiquement sur l’Union européenne.Je t’aime, moi non plusLe baromètre mis en place par la Commission  indique  que 63% d’entre eux ne lui font pas confiance pour écarter les menaces que la crise économique fait peser sur eux, en matière d’emploi notamment. Même si, de manière paradoxale, les Français se déclarent plus satisfaits de leur vie personnelle que la moyenne des autres citoyens européens. Et que certaines réalités sont plutôt bien perçues : « Les deux tiers de la population souhaitent conserver la monnaie unique. Les habitants de notre pays sont également attachés à la politique étrangère commune. Par contre, ils figurent parmi les plus réticents sur l’élargissement de l’Union. Cette tiédeur touche surtout les pays des Balkans et la Turquie. »

En fait, les attentes restent fortes, constate Renaud Soufflot de Magny. Deux souhaits sont en particulier formulés  par l’opinion publique : une plus grande coordination des politiques migratoires, ainsi qu’un rapprochement des politiques fiscales et sociales pratiquées par les pays membres. Bref, conclut-il, « il n’y a pas d’opposition vis-à-vis de l’Europe, mais plutôt une position d’amoureux inquiet. »

Lutte contre la pauvreté, éducation, énergies vertes…Un autre constat s’impose. Plus que partout ailleurs, l’influence que l’Europe exerce sur notre vie quotidienne est  ignorée par 80% de nos concitoyens. Excusez du peu.

Les projets qu’elle soutient financièrement sur le terrain sont pourtant conséquents. Au cours des sept années à venir, 956 milliards de fonds structurels vont être distribués par l’Union européenne sur l’ensemble de son territoire, dont environ 14 milliards pour la France. L’argent est versé par Bruxelles à l’Etat, qui le répartit ensuite entre les Régions. A charge pour elles de le gérer.

Ces fonds destinés à mettre en œuvre une stratégie de croissance répondent à plusieurs grands objectifs, rappelle Renaud Soufflot de Magny. Celle-ci est fondée sur la solidarité, avec la lutte contre la pauvreté, le soutien apporté à l’éducation et à l’emploi, en particulier via les petites et moyennes entreprises. Elle profite aussi à la recherche et au développement du numérique. Elle favorise « la croissance verte » et vise à réduire de 20% nos émissions de CO2 d’ici 2020. Sans oublier les aides apportées à la coopération territoriale, à la pêche et à la mer, ainsi qu’au développement rural qui intègre les aides de la politique agricole commune.

L’Aquitaine épaulée sur bien des frontsCes priorités se retrouvent dans notre région. Depuis 2007, plus de 23 660 projets portés par divers organismes et collectivités ont été soutenus par l’Union européenne en Aquitaine pour un montant de 977 millions d’euros.

Dans les Pyrénées-Atlantiques, les derniers en date concernent la véloroute du littoral,  qui doit être créée entre la frontière espagnole et Tarnos en traversant Bayonne. L’Europe contribue également à l’accroissement du débit Internet et  à la réduction des « zones d’ombre »  qui existent encore sur le territoire de la Communauté de communes de Lacq-Orthez. En Gironde, un soutien vient  de même d’être apporté aux écoles pour aider les élèves et les enseignants  à disposer d’un « environnement numérique de travail ».

Dans un tout autre domaine, l’Union européenne participe aux côtés du Conseil régional et de la ville de Bassens à la poursuite de l’aménagement du Parc régional des coteaux. Citons aussi le coup de main donné à la remise en état de la digue sud de Contis, à Lit-et-Mixe, dans les Landes, afin de canaliser l’exutoire du fleuve côtier en mer. Tout comme celui fourni à la réalisation du pôle d’échanges intermodaux aménagé autour de la gare de Biganos, en Gironde. Des aides peu visibles, mais bel et bien présentes dans notre quotidien.

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