L’Eurorégion Aquitaine-Euskadi pose, à Hendaye, ses priorités pour 2014-2020


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 20/12/2014 PAR Solène MÉRIC

«C’est selon un processus ouvert et très participatif que s’est construit le plan stratégique de l’Eurorégion», explique Marc Moulin, le Directeur du Groupement Européen de Coopération Territoriale. Ce plan, approuvé il y a quelques semaines par les élus de l’Eurorégion, a en effet était bâti à l’issue d’une consultation publique suivie d’entretiens auprès des acteurs de la coopération territoriale, et après avis des Conseils économiques et sociaux d’Aquitaine et d’Euskadi, le tout « en cohérence avec les priorités de la stratégie 20-20 de l’Union européenne », indique le Directeur.

« Etre plus efficace sur les programmes européens »A travers les 4 axes que le plan stratégique met en place c’est tout un panel d’actions de coopération entre Aquitaine et Euskadi qui pourront ainsi bénéficier de fonds européens au titre de la coopération territoriale européenne. Sur la période 2014-2020, celle-ci est dotée, de près de 9 Mds €, une manne qui pourra être mobilisée par l’euro-collectivité en répondant à des appels à projet lancés par l’UE, et au bénéfice des 5,5 M d’habitants qu’elle abrite sur son territoire. Pour Inigo Urkullu, ce plan permet de mettre en place «une action cohérente stratégique et transparente pour l’Eurorégion qui lui permettra d’être plus efficace au regard des programmes européens». Et plus particulièrement encore autour des quatre thématiques fortes et concrètes qu’il contient.
Premier de ces piliers : « la citoyenneté eurorégionale », qui prévoit par exemple une politique linguistique renforcée, à l’égard notamment de la langue basque, commune de part et d’autre de la Bidassoa. Deuxième pilier, « l’économie de la connaissance », qui emporte avec elle, l’innovation et la compétitivité entrepreneuriale. C’est bien dans cette optique, qu’ont d’ailleurs été récemment lancés un projet de Campus Eurorégional ou encore l’ambition d’une « Chronicity Valley » sur l’Eurorégion en matière de santé.

La LGV, une « mission » pour l’EurorégionLe troisième axe fort de collaboration entre Aquitaine et Euskadi est la mise en place d’« un territoire durable », dont un des thèmes centraux est celui de la mobilité. Si à travers le projet Transfermuga, et la mise à trois rails des lignes ferroviaires espagnoles, un certain nombre d’éléments sont déjà en cours de réalisation pour faciliter les déplacements des habitants  de part et d’autre de la frontière dès 2015, Alain Rousset, a également rappelé aux acteurs de l’Eurorégion, leur « mission de parvenir à poursuivre la LGV Paris Bordeaux jusqu’au Pays basque ». Et ceci avant d’affirmer haut et fort, sa «volonté et détermination que la LGV, voulue par l’Europe, aille bien de Bordeaux à Vitoria».
Enfin, à travers son plan stratégique, l’Eurorégion s’engage à travailler dans le cadre d’ « une gouvernance ouverte », avec la gestion par projet, ou encore la création d’un forum de réflexion des agents de la coopération transfrontalière.
Au total, ce plan stratégique est «un signal de départ pour une nouvelle étape dans les relations entre Aquitaine et Euskadi», a affirmé Inigo Urkullu, président de l’Eurorégion en conclusion de la réunion.

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