L’innovation au coeur de la rentrée d’Alain Rousset


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 13/09/2016 PAR Solène MÉRIC

Maintenant que le nom de la région est définitivement validé, ne reste plus qu’à trouver le logo (« le blason » semble préférer Alain Rousset) qui lui conviendra le mieux. Pour ce faire un appel à propositions est désormais lancé. Quant au choix définitif, il ne devrait sans doute pas intervenir avant 6 mois, « ne pas confondre vitesse et précipitation », avertit le Président. Toujours est-il qu’au delà de ces considérations de forme, sur le fond, « la création de la nouvelle région se passe bien », assure-t-il. Les heurts initiaux liés aux questions budgétaires de l’ex Poitou-Charentes sembleraient donc oubliés…

Au sommaire des nombreux dossiers abordés par Alain Rousset, la mise en place d’une nouvelle politique de contractualisation avec les territoires, fait partie « des enjeux majeurs de la Grande région ». Une nouvelle politique basée sur « la discrimination selon que le territoire est en déprise », et « la volonté systématique de soutien au développement économique », dont l’animation sera confiée à une DATAR régionale en liaison directe avec ces territoires. Autre grand projet de cette rentrée, la finalisation du Schéma Régional de Développement Economique d’Innovation et d’Internationalisation qui place l’innovation et le dispositif « Usine du futur » comme priorité stratégique de la Nouvelle Aquitaine, dans la suite des orientations d’ores et déjà choisies dans l’ancienne Aquitaine….

Vers une conférence universitaire de la grande région ? Au nombre des projets mêlant industrie et innovation, Alain Rousset a également rappelé son projet de développement d’une filière industrielle sur le stockage électrochimique d’énergie d’envergure européenne. Un projet partagé en premier lieu avec Hydro-Québec, dont une filiale est installée à Pau, et le Commissariat à l’Energie Atomique et aux énergies alternatives, dont une composante, le CEA Tech Aquitaine, inaugurait justement ce 13 septembre, avec la complicité de la Région, trois nouvelles plate-formes technologique à Pessac. Au delà de ce projet, une idée partagée entre la région et plusieurs grands industriels de la région (Arkema, Serma Technologie, Saft, Total…), fait son chemin concernant la création d’un « Institut des batteries ». Objectif : fédérer les laboratoires de recherches de ces acteurs et des universités autour de cette thématique.

Sur l’université, Alain Rousset souhaite la création d’une Conférence Universitaire de la grande région pour permettre notamment de « co-élaborer la stratégie de recherche au niveau régional ». Pour autant, l’exercice s’avère délicat, puisque si la Rochelle est prête à rejoindre les Universités de Pau et Bordeaux qui font partie de la même Communauté d’Universités, Limoges et Poitiers ne semblent, quant à elles, pas prêtes à quitter leur Communauté d’Universités qui regroupe également celles de Tours et d’Orléans… Concernant la recherche, s’il a annoncé que le budget régional serait augmenté en 2017, il n’a pu donner aucun chiffre…
Un chiffre a par contre été annoncé en matière de formation professionnelle: en 2016, 26 777 parcours de formation supplémentaires sont mis en œuvre à destination des demandeurs d’emplois de Nouvelle-Aquitaine.

« Passer d’une agriculture de compensation à une agriculture d’innovation »Alain Rousset a également eu quelques mots à l’attention de la profession agricole, faisant part de sa « préoccupation pour l’agriculture qui avec la sécheresse traverse une période difficile » avant d’ajouter « comprendre les agriculteurs qui manifestent contre Lactalis, il faut une meilleure maîtrise des circuits de production ». Selon lui, mais admettant qu’il n’a pas toutes les réponses, l’enjeu est de « parvenir à passer d’une agriculture de compensation à une agriculture d’innovation », et de citer par exemple : la création d’une chaire universitaire à Limoges sur les nouveaux modèles agricoles, la poursuite des recherches avec l’INRA, ou encore le développement avec les agriculteurs d’une valorisation énergétique des fermes…
Petite fierté de rentrée, Alain Rousset, a tenu à souligner auprès des journalistes « le succès incroyable de la ligne Oloron-Bedous, qui a entraîné sur certains jours la nécessité de doubler le matériel roulant! ». Une satisfaction plus qu’encourageante pour lui pour poursuivre ce projet ferroviaire jusqu’à Canfranc. Afin de démontrer leur détermination, une rencontre euro-régionale entre Nouvelle-Aquitaine et Aragon est prévue le 21 septembre sur ce thème. Puis, le 18 octobre prochain, Alain Rousset et Javier Lamban, Président du Gouvernement d’Aragon, iront plaider leur cause à Bruxelles.

Par ailleurs, interrogé sur la recherche de nouvelles ressources pour les Régions, et au regard de la proposition du Gouvernement de la création d’une taxe spéciale d’équipement, il s’est dit pour sa part, et sans surprise, davantage favorable à des vignettes carbone pour les camions de transit. Un sujet qui fait l’objet d’une réunion ce mercredi à l’Association des Régions de France. La rencontre « s’annonce chaude » pronostique le Président de la Nouvelle-Aquitaine.

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