L’Unesco lève le suivi renforcé sur Bordeaux mais lui propose de revoir son projet de pont levant


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Publication PUBLIÉ LE 29/06/2009 PAR Nicolas César

Dans un communiqué, Alain Juppé, le maire de Bordeaux « prend acte du projet de décision du Comité, exprimant sa grande satisfaction quant à la levée de la procédure de suivi renforcé de la ville ». « Il se félicite de constater que les observations de l’Unesco montrent que le pont est la seule solution possible pour franchir la Garonne à cet endroit, écartant de fait ses détracteurs, défenseurs d’un éventuel tunnel », poursuit le communiqué. « La mairie va examiner précisément les suites à donner à cette décision du Comité du patrimoine mondial, en étroite liaison avec la Communauté urbaine de Bordeaux. Cette question sera inscrite à l’ordre du jour du prochain conseil municipal du 20 juillet », conclut le communiqué.

« Le pont n’est pas au bout du tunnel »

Toutefois, au sujet du pont Bacalan-Bastide, l’Unesco « prie instamment de réexaminer le projet et d’étudier des solutions alternatives qui n’incluraient pas le transit de grands bateaux de croisière en face des zones historiques, permettant seulement à des bateaux plus petits d’accéder au port, afin de limiter l’impact visuel sur le lieu ainsi que de considérer le transfert de la zone de mouillage des grands bateaux de croisière en aval de l’emplacement proposé ». Pour Michèle Delaunay, « le pont n’est pas au bout du tunnel » et les préconisations de l’Unesco « constituent un revers pour la Municipalité de Bordeaux ». « Dans toute la conduite de ce dossier, les choix du Maire de Bordeaux ont été fixés sans concertation préalable, et quelques fois même sans explications », dénonce-t-elle. La députée PS de Gironde estime que le maire a « abandonné l’option tunnel en 24 heures sans en débattre, et s’est ensuite fixé sur le projet de pont monumental, au point d’affirmer qu’il « préférerait le pont au label UNESCO » si ce dernier était remis en question ». Selon elle, « ce projet souffre d’un vice structurel : il est présenté comme un pont urbain devant relier deux quartiers de Bordeaux, quand ses dimensions le désignent en pratique comme étant un pont autoroutier ». Michèle Delaunay invite donc les Bordelais à « s’emparer de ce dossier, qui engage notre ville pour plusieurs siècles ».

Nicolas César





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