La bascule au Pays basque malgré la revanche du PS Etcheto à Bayonne


Félix Dufour
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 29/03/2015 PAR Felix Dufour

Une certaine incertitude régnait la semaine dernière sur l’ensemble du Pays basque. Certes le canton d’Anglet, opposant le conseiller général sortant PS Guy Mondorge, associé à Sandrine Derville, semblait promis à basculer vers un nouveau tandem Patrick Chasseriaud (UMP)-Nicole Darasse (UDI). Comme celui, mixte au nom du découpage électoral appelé Bayonne 1 et qui a avalé le nord d’Anglet dans son escarcelle. Là, le conseiller général sortant et maire d’Anglet, Claude Olive, associé à Florene Lasserre-David avait presque atteint 48%. Deux essais qui allaient être largement transformés ce  dimanche soirr. En revanche, en cette agglomération Côte basque Adour, Henri Etcheto n’avait que 40 voix de retard dans un canton Bayonne 3 taillé à sa mesure. Et un renfort étonnant, celui de l’ancien maire UDI Jean Grenet qui lui apportait un soutien « familial » contre le candidat Yves Ugalde, son ancien directeur de cabinet, qui faisait pouirtant partie de  sa famille politique. Règlement d’un vieux contentieux avec ce dernier. Mais apparemment quelques abertzale se sont fait pardonner « la trahison » des municipales.
A Bayonne 2, associé à la ville de Boucau, vieux bastion de gauche, Christophe Martin, le conseiller général sortant a réussi, tant bien que mal  à réunir  PC et Front de gauche. Il n’y aura pas eu de frondeurs déterminants.
Plus au sud à Biarritz, à la faveur de la fonte d’un canton au nom du nouveau découpage, l’UMP Max Brisson retrouvait sur sa route Guy Lafite (PRG) associé à Ghis Hayes (PS), adversaires des municipales. Hier soir, il a, comme Henri Etcheto, pris sa revanche mais, surtout, avec sa stratégie de rassemblement bâtie avec Jean-Jacques Lasserre, redonné des couleurs à une UMP un peu pâle au Conseil général
La résistance socialiste, on peut dire cela, s’est enfin concrétisée à  Hendaye aussi où le Parti socialiste a résisté avec son maire, Kotte Ecenaro qui avait une confortable avance.

La confirmation du vote abertzaleLe véritable noeud du basculement se trouvait en fait plus au coeur du Pays basque. Confortant de bons premiers résultats aux municipales, la plateforme souverainiste de gauche abertzale Euskal Herria bai (EH Bai), présente dans cinq des douze cantons basques  avait capacité à jouer les arbitres. Avec l’option de l’obtention d’un canton à Saint-Pierre d’Irube face au Front national, ce qui s’est produit et qui fait d’Alain Iriart, le maire de Saint-Pierre-d’Irube le chef de file des Basques au Parlement de Navarre. On relèvera que la Navarre est une des Provinces…basque. Le parti basque avait décidé de jouer la neutralité. Bien que chacun savait, comme cela pouvait bien être le cas, que des voix basques pouvaient s’éparplller vers la droite. Mais enfin la voie basque se révèle bien comme étant la troisième force politique du Pays basque et sera présente dans deux cantons. A Saint-Jean-de-Luz, face au candidat de l’UMP, il parvient à recueillir 45% des suffrages. « Nous avons totalisé 25 000 suffrages à ce deuxième tour », commente Alain Iriart.Alain Iriart, maire de Saint-Pierre d'Irube représentant du parti EH Bai, est satisfait du résultat des abertzale
Une leçon que ne manquera pas de retenir Jean-Jacques Lasserre qui était assuré, avant que l’on finisse de faire les décomptes béarnais, de retrouver son siège de président du Parlement de Navarre, puisque la bascule était acquise en fin de soirée. Pour le plus grand plaisir de… François Bayrou assurément. Ils entraient triomphalement dans la permanence de Bizanos, en banlieue paloise.

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