La « Fête de l’Huma » Gironde met en avant le Front de Gauche pour les Européennes


Comme c'est devenu la tradition depuis 12 ans, la fête de l'Huma girondine a pris ses quartiers en ce fin du mois de mai à Villenave d'Ornon. L'occasion pour beaucoup de communistes ou de sympathisants du PCF de se retrouver et d'ajouter une année au

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 24/05/2009 PAR Vincent Goulet

La chaleur plombe quelque peu l’atmosphère de ce dimanche 24 mai. Il est treize heures, les visiteurs déjeunent sous les tentes des différentes sections girondines : steack-frite à Pessac, lentilles à Bègles et huîtres à Arcachon. Plus original un stand qui propose du champagne et des concerts de musique classique : un trio à corde joue « live  » du Boccherini. Le socialisme, c’est la culture et le luxepour tous.

Ben, un jeune homme au look guevariste rencontré sur le stand des Jeunes Communistes assure qu’il y a plus de monde le soir pour les concerts, « même si hier soir les Girondins ont joué contre nous. ». Pour les élections européennes, il regrette qu’une alliance plus large à gauche du PS n’ai pas pu être faite, mais cela ne l’étonne pas. « En fait, le NPA ne veut pas d’alliance. Il a mis des préalables, alors qu’on aurait pu discuter de l’avenir du Front de Gauche après les élections. » Edith, pionne dans un collège et elle aussi militante aux JC, constate que les jeunes de son âge ne sont pas très intéressés par la politique. Pourtant, elle croit au succès du Front de Gauche, « même si c’est un peu utopiste. Peut-être qu’il y aura une prise de conscience au dernier moment ? »

Vers un « Front populaire ? »
16 heures. Sur l’estrade du meeting qui commence, devant environ 300 personnes, les tribuns s’emploient à animer la flamme. Annoncé, Jean-Luc Mélanchon n’est finalement pas venu, « retenu dans les studios parisiens de télévision ». Un message vidéo est diffusé où le leader du Parti de Gauche fustige la cogestion des socialistes et de la droite au Parlement européen. « Le Front de Gauche est le parti des gens sérieux qui savent qu’ils doivent agir eux-mêmes sur les événements ». René Revol, 3ème sur la liste dans le Grand Sud Ouest, donne du contenu au propos en dénonçant l’acte de déni démocratique de la ratification du traité de Lisbonne, « la copie conforme du TCE qui avait été rejeté par le peuple ». Précis et combatif son intervention, il épingle le futur traité transatlantique de libre échange, l’intégration de l’Europe dans l’Otan, la casse des services public au nom « la concurrence libre et non faussée ». Autant de thèmes qui lui assure un franc succès parmi un public essentielle communiste. Cathy Daguerre, PCF, 2° de liste prend ensuite la parole pour une intervention plus électoraliste, orientée d’abord contre Nicolas Sarkozy et la droite, mais aussi contre le NPA jugé sectaire ou José Bové qui s’égarerait avec un « Cohn-Bendit qui a tout voté, le meilleur comme le pire ».

Pour un temps au moins en rupture avec un PS peu audible, le discours semble porter. Comme le constate Philippe, un militant expérimenté du PCF, « dans la situation actuelle, le Front de Gauche, ce peut être une bonne solution ».

Vincent Goulet

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