Quand Elisabeth Borne comme Surfrider Foundation se fait avocate des océans en marge du G7


Félix Dufour
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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 23/08/2019 PAR Felix Dufour

Après le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et celle des Armées, Florence Parly, c’est la nouvelle ministre de la transition écologique Élisabeth Borne qui s’est rendue jeudi à Biarritz pour se rendre compte sur le terrain de la mobilisation du territoire en matière d’initiatives écoresponsables. Elle était déjà venue sur la Côte basque quand, déjà ministre des Transports, elle avait découvert à Anglet les vélos à hydrogène créés par l’entreprise biarrote Pragma industrie. Avant de faire le point des initiatives en matière de transport qui annonçait l’arrivée du Trambus mis en service dans la première semaine de septembre dans l’agglomération.
Il n’est pas étonnant qu’elle ait donc rencontré quasiment les mêmes acteurs locaux, le président de la Communauté territoriale Pays basque, maire de Bayonne, Jean-René Etchegaray; le président des mobilités, Claude Olive, la députée Florence Lasserre et… les vélos à hydrogène crées par Pierre Forté et son équipe. Qui a pu remercier la ministre d’avoir boosté les ventes de son invention… 200 d’entre eux seront mis à disposition des journalistes, voire des délégués des représentants des nations du G7 qui en ont déjà réservé.

Une charte pour pour « une plage sans déchet plastique »

Mais la première étape de la minsitre avait d’abord pour cadre la mairie de Biarritz où elle était accueillie par Michel Veunac et l’ensemble de son Conseil municipal, dont l’adjoint à l’environnement Guillaume Barucq, afin de signer une Charte d’engagement pour une plage sans déchet plastique. La ministre a listé 15 gestes concrets pour réduire ses déchets au quotidien et les collectivités qui signent cette charte doivent s’engager à cocher le plus grand nombre de cases. « Je pense que nous en avons coché quelques unes ici », a répondu le maire. Mais le grand objectif de la station balnéaire est de récupérer les déchets plastiques qui souillent l’océan. Aux usagers des plages aussi à être sensibilisés à ne pas répandre ce poison dans l’océan. Mais le chantier est vaste…
« La transition écologique ne peut pas se faire sans l’engagement de chacun », a répondu Elisabeth Borne. Les collectivités peuvent agir sans attendre. Cette charte est la capacité de chacun de s’en emparer et je vous remercie de vous engager dans cette charte. « 
Après le déjeuner, c’est en TramBus, électrique et silencieux, non polluant que la ministre et les élus se sont rendus à la halle Iraty. Avant que 10 sur les 17 qui seront mis en circulation dans quelques jours entre Tarnos et Biarritz soient utilisés par les journalistes pour se rendre du centre de presse dans les zones réservées au G7.
Là elle a été accueillie par Jean-Pierre Thébaut, ambassadeur du G7 qui lui a fait visiter l’immense salle de presse mais aussi la ferme solaire installée au pied de la Halle Iraty ou encore le recyclage des installations du G7 après le sommet.

Pour résoudre les problèmes du monde, il faut protéger la planète

 Dernière étape pour la ministre accueillie par Florent Marcoux, le président exécutif, et Antidia Citores, porte parole de l’ONG, au siège de Surfrider Foundation,  le Pavillon de l’Océan, voulu par l’association qui souhaite élaborer, pendant ce sommet une déclaration commune à plusieurs ONG, « Océans call for G7 » (L’appel des océans au G7). Après les propos de Pierre Touja, fondateur de l’application Surfrider Foundation Europe et Delphine Levi Alvares, – en anglais — de Break free from pastic, la ministre est entrée en lice:
« Vous avez à la fois abordé les défis climatiques et écologiques et les moyens de les relever. Pour s’attaquer aux problèmes qui menacent les océans, y apporter une réponse,  je crois essentiel, d’en parler, d’échanger et y apporter une réponse. Ensemble. Et je voudrais remercier le travail accompli par la Fondation Surfrider Europe et la plateforme  » Climat et Océans ». Et je suis satisfaite que ces océans soient ainsi placés au premier des rangs d’un des plus grands rendez-vous internationaux, ce sommet du G7. Certes ce sommet du G7 ne parlera pas uniquement d’océans et de l’environnement, ce thème sera central pour nous. En effet, si la priorité de la présidence française est placée sous le signe des inégalités, il est clair que les inégalités environnementales engendrent souvent toutes les autres. Les dérèglements climatiques touchent davantage les pauvres que les riches, les femmes que les hommes, les pays en guerre que les pays en paix. Nous ne pourrons jamais régler les problèmes du monde si nous ne protégeons pas notre planète. L’océan est un bien commun qui nécessite donc pour le protéger une mobilisation internationale. La France qui possède la deuxième surface maritime mondiale a un rôle d’une responsabilité particulière. Protéger les océans est un axe prioritaire du plan de biodiversité adopté en juillet 2018 qui inclut, sur le plan international de permettre  la France de soutenir un plan ambitieux pour la reconquête de la protection de la biodiversité. Le gouvernement est par ailleurs pleinement engagé dans la création et la gestion d’aires marines protégées. Porter leur part à 30% en 2020, dont un tiers sous protection forte, voilà notre ambition. »

Un accord international pour la biodiversité en haute mer

Et la ministre de la transition écologique d’ajouter: » Nous œuvrons pour l’adoption d’un accord international qui soit juridiquement contraignant sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine en haute mer. C’est un univers fascinant à une époque où presque chaque mètre carré sous terre a été exploré et attribué. La haute mer est un de nos derniers biens communs que nous devons protéger tous ensemble. Enfin l’océan zéro plastique est pour la France une priorité nationale, européenne et internationale. 80% des déchets viennent de la terre et 3/4 d’entre eux sont des déchets plastiques. Ils ne menacent pas seulement la biodiversité marine mais posent des questions en termes de santé humaine. C’est pourquoi nous avons fait le choix d’un projet d’économie circulaire  qu’un projet de loi sur la lutte contre les gaspillages viendra renforcer. »
Autant de sujets qui ne manqueront pas d’interpeller…le président des Etats Unis que les sujets de pollution et de péril en la planète mettront peut-être en meilleure disposition qu’il ne l’était lors du précédent G8.

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