La Nouvelle Donne fait son entrée en politique


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/11/2013 PAR Charlotte Lazimi

La foule a de quoi impressionner. C’est dans un café, rue Montmartre, au cœur du deuxième arrondissement de Paris, que s’est lancé officiellement le parti politique : la Nouvelle Donne. A l’entrée, on refoule même les badauds et les curieux attirés par les caméras. Toute la presse politique est là, du Nouvel Obs, en passant par l’AFP, les chaines parlementaires LCP et Public Senat ou encore France TV. « C’est une conférence de presse », insistent les deux femmes à l’entrée, qui distribuent les livres de Pierre Larrouturou, économiste, président de la Fondation Edgar Morin et ancien membre du bureau du PS, et bien sûr, le dossier de presse. La foule de caméras et de journalistes est impressionnante. On se croirait au cœur des municipales. Pourtant, ce jeune parti ne présentera pas de candidats en mars 2014. Il faudra attendre juin pour voir des candidats du parti lors des prochaines élections européennes. Pour l’instant, l’avenir est encore flou, même si assure Cynthia Fleury : « Nous aurons des candidats dans toutes les régions. »

Stéphane Hessel, source d’inspiration

L’aquitain Patrick Beauvillard, membre fondateur du parti La Nouvelle Donne

L’idée d’un nouveau parti est née autour de personnalités, dont le regretté Stéphane Hessel, d’abord avec le collectif Roosevelt. Dans les 80 membres fondateurs aujourd’hui, on trouve bien sûr Pierre Larrouturou, mais aussi le médecin urgentiste Patrick Pelloux, « Le Guignol » Bruno Gaccio comme il se plait à se définir, la philosophe Cynthia Fleury, la veuve de Stéphane Hessel, Christiane Hessel, ainsi que Marie-Monique Robin, auteure emblématique du documentaire « Le Monde selon Mosanto », l’universitaire Dominique Meda et l’Aquitain Patrick Beauvillard. Ensemble, ils espèrent apporter de vraies solutions et en proposent déjà une vingtaine. « Pendant un an, nous avons été reçus à Matignon,  explique Bruno Gaccio. Ils trouvaient nos propositions super, mais nous expliquaient qu’elles ne seraient jamais adoptées. Nous avons préféré agir plutôt qu’attendre ». Dans ces 20 propositions, tous insistent sur la pédagogie pour expliquer la crise. Ils proposent, par exemple, de créer un impôt européen sur les bénéfices des entreprises, de boycotter les paradis fiscaux ou encore d’investir dans « une vraie politique du logement  en utilisant les 34 milliards du Fonds de réserves des Retraites comme cela se fait aux Pays-Bas ». Le Parti se présente aussi comme une alternative au Front national et à l’extrême droite. « Nous sommes un parti antiraciste a insisté, l’urgentiste Patrick Pelloux.

L’Aquitaine n’est pas en resteConseiller régional de Lot-et-Garonne, président du Modem du département de 2007 à 2012, Patrick Beauvillard s’était engagé dans le mouvement de François Bayrou « pour dépasser les clivages politiques ». Six ans après et une déception plus tard, ce chef d’entreprise n’a pas eu envie de lâcher la politique, bien au contraire. C’est tout l’enjeu de ce nouveau parti. « Il y a beaucoup d’offres politiques, mais le débat est pauvre en propositions », regrette-t-il. L’Aquitain est depuis lundi dernier dans la capitale pour préparer ce lancement et revient chez lui ce soir. « Nous souhaitons donner de l’espoir et agir ».

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