Aquitaine : une thèse universitaire pour mesurer les impacts de sa politique d’innovation


Jules Haverlan / Aqui!
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 07/10/2014 PAR Jules Haverlan

Cette thèse de doctorat  entre dans un contexte bien précis, où les régions ont en effet vu leurs compétences renforcées en la matière suite à la mise en place des pôles de compétitivité et des lois sur la décentralisation. Depuis 1998, la région Aquitaine a investi près de 1,2 milliard d’euros dans la recherche, l’innovation et le transfert de technologie. L’attention qu’elle porte à ce secteur est telle qu’il représente 6,2% de son budget depuis 2001, contre 2,8% à l’échelle nationale. Il semble donc raisonnable qu’une thèse sur le sujet soit commandée, pour s’assurer de l’efficacité de cette démarche, et comprendre comment elle se  traduit dans les entreprises. « Faire de la politique n’est pas qu’une affaire d’idéologie et de certitudes, mais de preuves, dit Alain Rousset. Le développement d’une région, sa créativité à préparer l’avenir passe par l’innovation. Nous avons démandé à ce que cette étude soit faite car je tiens beaucoup à ce travail d’expertise de l’université, de ses enseignants, de ses centres de recherches. »

L’Aquitaine, une des régions les plus dynamiques dans le domaineLes données récoltées par Alexis Vanderstocken ne manquent pas. Mais que faut-il en retenir ? Tout d’abord, que l’investissement du Conseil régional a porté ses fruits. En effet, l’Aquitaine est le territoire a avoir le plus investi dans l’innovation ces quinze dernières années, derrière l’ïle-de-France. Également considérée comme la plus interventionniste au niveau national (environ 20€ de dépenses par habitant chaque année, le double de la moyenne française), son potentiel technologique et le nombre de ses ingénieurs ne cesse de croître ; de même que sa croissance dans le domaine de la chimie a bondi de 60% sur la période 2000-2011. C’est donc en toute logique que son rayonnement s’est renforcé : en effet, l’Aquitaine a vu sa demande de brevets européens augmenter de 105%.

Enfin, et au vu du contexte national concernant l’économie et l’emploi, il est important de souligner que l’action du Conseil régional d’Aquitaine a largement joué en faveur des entreprises. La thèse fait état, sur la période analysée et pour les PME soutenues par le Conseil régional, d’une hausse du nombre d’emplois d’environ 85%, et d’une hausse du budget alloué de 85% également. Des chiffres plus qu’encourageants, mais qu’il est bon de relativiser, car les dites PME ont bénéficié de davantage de financements publics, venant de BPI France et de certains ministères notamment.

Si la thèse ne sera véritablement définitive qu’après le premier trimestre 2015, Alain Rousset a déjà fait part de son contentement concernant ses résultats, et n’exclut pas de renouer un partenariat avec une autre université, pour d’autres secteurs d’activité cette fois. « Nous pourrions nous pencher sur l’éducation et la formation, mais le sujet est trop brûlant à l’heure actuelle », avoue-t-il.

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