« On se demandait si on ne nous avait pas oubliés ! » Christian Ferullo, conseiller général de Lot-et-Garonne et président de la commission Éducation, est rassuré. « Avec ce Schéma, le pôle universitaire d’Agen trouve et conforte sa place, malgré sa situation géographique, coincé entre Toulouse et Bordeaux ». Ce Schéma Régional de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, les élus régionaux s’attachent à le penser et le concevoir avec les acteurs de terrain. D’où leur déplacement, dans chaque département aquitain, afin de dialoguer avec eux. « C’est un mode de démocratie sociale » que défend Mathieu Hazouard, conseiller régional en charge de la Recherche. Et d’ajouter, « l’objectif d’un tel projet c’est de conforter l’existence d’un pôle académique dans chaque département afin de donner une chance à tous les élèves. Certains d’entre eux n’auraient jamais pu faire d’études s’il n’y avait pas ce pôle universitaire à Agen, car n’auraient pas eu les moyens de payer un logement à Bordeaux ou Toulouse». Aussi, « un enseignement de qualité dispensé sur un territoire permet à un jeune de mieux s’insérer dans la vie active », « mais à condition de créer des cycles de formations performants », modère Matthias Felk, vice-président du Conseil régional, chargé de l’Économie, de l’Emploi et des Entreprises.
Attractivité économique et sociale
Christian Ferullo, lui, voit dans ce schéma une solution pour rendre plus attractif le territoire lot-et-garonnais et développer l’activité économique. De son côté, la Communauté d’Agglomération d’Agen, également partenaire de ce travail collectif, et porteuse d’un schéma local de réflexion depuis 2010, pointe du doigt les carences professionnelles du département, « on manque de chercheur ! ». Et Christian Ferullo de renchérir, « beaucoup d’entreprises vont se relocaliser en Lot-et-Garonne. Elles auront très certainement besoin de techniciens ingénieurs diplômés et la poursuite d’un enseignement supérieur de qualité est indispensable ». Et le dialogue autour de ce schéma se poursuit vendredi 10 février de 9h30 à 12h30 à Pau, et de 15h30 à 18h30 à Bayonne. Enfin, toutes ces réflexions mèneront à une délibération en juin prochain au sein de l’hémicycle du Conseil régional afin de poser un cadre à ce SRESRI.
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Sybille Rousseau