La Rochelle : vote du budget « sobre » sur fond de grogne


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 29/01/2019 PAR Anne-Lise Durif

2019 sera pourtant une année record pour les investissements, qui passent de 52 millions d’euros en 2018 à 62 millions d’euros en 2019, montant le budget général à environ 201 millions d’euros, soit 11,7 millions de plus qu’en 2018. Pour Jean-François Fountaine, c’est l’année de concrétisation de projets longuement mûris, « issus de la réflexion et du débat public », « ce qui va demander un effort d’investissement en plusieurs volets ». Parmi les chantiers d’envergure, il y aura notamment l’achèvement des travaux de restauration de l’hôtel de ville, la poursuite des Programmes d’actions et de préventions des inondations (PAPI) dont le prochain à Port-Neuf, la requalification des quais du vieux port, le réaménagement de la gare et de ses abords, ainsi que du marché central, la construction d’un nouveau centre social ou encore la reconfiguration du port des Minimes avec l’arrivée du groupe Decathlon/Tribord.

Une baisse de 1% de la taxe foncière

Malgré cet effort d’investissement, Jean-François Fountaine entend faire un geste envers ses administrés en multipliant les coups de pouce à la consommation. « Nous sommes une des rares communes à ne pas avoir créé de taxe Gemapi comme la loi nous en laissait la possibilité », a-t-il donné comme exemple.  Suivant les promesses faites durant ses vœux, le montant de l’abonnement aux services de l’eau a également été diminué. Et la taxe sur le foncier bâti baissée de 1%, passant de 33,59% à 33,25%, ce qui reste parmi les taux les plus élevés au niveau national, situés en moyenne autour de 22%. La municipalité fait également un geste en faveur de l’action sociale, avec un budget de 500 000 € dévolus aux centres sociaux, aussi bien pour les rénovations ou créations de bâti que pour le maintien de contrats.

La Ville compte également mettre l’accent sur la propreté en déployant prochainement une « brigade verte » apte à verbaliser notamment les dépôts sauvages d’ordures, un fléau dont La Rochelle a particulièrement souffert cet été. Toujours en vue de favoriser le « bien-être » des Rochelais et « l’attractivité » du centre, la municipalité va bientôt créer un poste de « manager de centre-ville », dont la nouvelle recrue sera chargée de veiller à la fois sur la diversité des commerces et sur un usage quotidien des habitats par de véritables résidents. « Nous ne voulons pas voir des bâtiments entiers être dévolus à la location touristique », s’est justifié le maire, soulignant la dernière victoire de l’agglomération, qui a réussi récemment à récupérer 350 000€ d’équivalents taxe de séjour auprès de la plateforme RBnB.

« Un budget trop dépensier », selon l’opposition

Dans un contexte de pré-campagne municipale prégnant, les deux groupes d’opposition se sont abstenus (9) ou ont voté contre(5) le budget proposé par la majorité. Bruno Léal (goupe droite et centre) a vertement reproché à Jean-François Fountaine « un budget trop dépensié », le taclant notamment sur sa « baisse miscrosopique » de la taxe foncière et ses coups de pouce à la consommation des citoyens. « Votre objectif est de jeter de la poudre de perlimpinpin aux yeux des Rochelais […] en réalité, l’impôt va continuer à augmenter de 1,6% à La Rochelle, comme il n’a cessé d’augmenter de 15% depuis 2014 ». Selon lui, la revalorisation forfaitaire des valeurs locatives, notamment, aurait fait augmenter les impôts, « et ce dans un contexte où l’inflation à été basse et notre population restée stable ». Selon les calculs de l’opposant, « chaque rochelais paye 180€ de plus que la moyenne nationale ». Une analyse que réfute Jean-François Fountaine : « Faites attention, ce n’est pas exact. Nous avons accueilli beaucoup d’entreprises et créé beaucoup de logements ces dernières années. Vos chiffres ne correspondent pas à la réalité », s’est-il défendu sans épiloguer davantage.

 

(*) Citergies : partenariat entre la collectivité et l’Ademe, visant à mettre en œuvre un programme de gestion et d’actions climat-air-énergie, suivi et partiellement financé par l’Ademe. Le programme « territoire littoral urbain zéro carbone » fait par exemple partie des actions à mener dans le cadre du plan Citergies mené par l’agglo et la ville.

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