Le Béarn se divise sur l’hypothèse d’une desserte LGV Béarn-Bigorre


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 12/01/2012 PAR Olivier Darrioumerle

Chaque maire considère que son clocher mérite une gare. M.Molaire, le maire d’Orthez, n’envisage pas une desserte Béarn-Bigorre sans un arrêt dans le Béarn des Gaves ( Sauveterre-de-Béarn, Navarrenx, Salies et Orthez ). Jacques Pedehontaa, élu de Navarrenx, plaide aussi pour une halte à Orthez avant la gare de Pau.

Un scénario qui ferait gagner aussi bien à Pau qu’à Orthez 35 minutes par rapport au trajet sur la ligne actuelle. Orthez ne serait plus qu’à 45 minutes de Bordeaux tandis que Pau serait à un peu plus d’une heure de Bordeaux. Alors qu’avec une ligne directe Mont-de-Marsan / Pau, la capitale béarnaise serait à moins d’une heurede la capitale régionale et à trois heures de Paris, selon les études de RFF.« Le développement du bassin Pau-Bigorre n’est pas à 15 minutes près… » ironise l’élu de Navarrenx.

Une desserte Béarn-Bigorre avec une seule halte dans les Landes
L’agglomération paloise, qui a participé à hauteur de 21,5 millions d’euros au financement du tronçon Tours-Bordeaux pour gagner une heure sur le trajet Paris / Pau, perdrait son avantage au sud de Bordeaux sans une ligne directe Mont-de-Marsan / Pau pour desservir le Béarn et la Bigorre.

L’association militante Béarn-Adour-Pyrénées fait remarquer que le tracé envisagé par R.F.F entre Bordeaux et Bayonne éloignerait Pau de 60 km par rapport à la distance réelle jusqu’à Bordeaux ( 200km). Selon eux, la seule solution pour ramener la distance ferroviaire à200km entre Pau et Bordeaux serait de faire une ligne directePau-Mont-de-Marsan.

« Ce sont les Palois et les Tarbais qui paieront ces 30 % de distance supplémentaire avec leur billet de train tout en faisant 60 km de plus inutilement à chaque voyage et en utilisant les lignes existantes, donc à vitesse réduite entre Tarbes, Pau, Orthez et Dax » , alerte Jean-Michel Lamaison, président de BAP.

Une proposition de desserte Béarn-Bigorre affaiblie par la division
Lors de la session du Conseil général consacré aux différents scénarios de la desserte Béarn-Bigorre, André Duchâteau a mis en garde ses voisins du Béarn-des-Gaves contre la division : «Vus de Bordeaux et de Paris, nos débats sont dérisoires. On ne sera crédible qu’en étant unis. »

Selon les élus palois, les divisions sur l’hypothèse d’une desserte estpréjudiciable. La Force de proposition se trouverait affaibliepar ladivision alors même que l’avenir de la desserte se joue en ce moment, àquelques semaines de la saisine de la Commission nationale du débatpublic. Et la député béarnaise et maire de Pau, Martine Lignières-Cassou, de tendre son sceptre d’or en direction des sécessionnistes orthéziens :

« Avec un tel tracé, 500 000 habitants seraientmarginalisés par rapport au sud des Landes et à la Côte basque -territoires de même importance démographique- qui seraient reliés, eux, à la grande vitesse ferroviaire.Notre bassin de vie doit être irrigué par la LGV, il en va de l’attractivité de notre territoire,du dynamisme de nos entreprises et de la garantie de nos emplois. »

photo : RFF

Olivier Darrioumerle

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