Le chantier girondin des Maisons de services au public


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 20/05/2016 PAR Joël AUBERT

A ce jour, c’est avec la Métropole que celles-ci sont le plus abouties. Le choix était ouvert au départ: transférer les neuf compétences citées dans la loi, ou n’en retenir que trois. C’est la solution à minima qu’Alain Juppé et moi-même avons retenue. A ce jour, et en perspective d’une prochaine signature officielle, les compétences suivantes seront transférées à la Métropole sur son territoire: les routes ( qui l’étaient automatiquement),  le Fonds de Solidarité Logement, le tourisme et le fonds d’aide aux jeunes. Concernant les autres compétences, j’ai tenu à ce qu’elles restent départementales, notamment pour la majeure partie du social, notre coeur de métier. En confier la charge à la Métropole reviendrait, ni plus ni moins, à créer une division du service public, à créer des catégories urbaines et rurales, pour qui les prestations fournies ne seraient pas les mêmes ». Quant aux transferts avec la Région, elles sont de l’avis de Jean-Luc Gleyze  » un peu plus complexes… Non que les discussions soient difficiles ou que les relations avec Alain Rousset soient tendues, tout va bien de ce point de  vue là! La vraie raison est qu’une fusion de trois Régions donne beaucoup de fil à retordre aux élus et aux agents régionaux. Revenons aux transferts Département-Région qui concernent principalement les transports interurbains et scolaires, l’économie et l’agriculture, la gestion des déchets. Ces sujets sont actuellement travaillés par les élus et les services pour que les compromis les meilleurs soient trouvés. Mais tout n’est pas aussi simple qu’on aurait pu l’imaginer. »

Les transports pour qui?

La question des transports, en Gironde et dans la Région comme dans d’autres est au coeur de débats d’autant plus importants que la collectivité régionale, confirmée dans sa compétence économique, ne se sent pas empressée d’avoir à gérer des systèmes de transport, apanage des départements. Jean-Luc Gleyze n’a  d’ailleurs pas caché que  » l’exemple des transports peut nous interroger : une compétence transférée automatiquement à la Région, mais que la Région pourrait vouloir re-déléguer aux Départements… Avec la subtile difficulté de devoir harmoniser la politique transports des douze départements qui la composent… ( NDLR: la Grande région regroupe, rappelons le, en effet, 12 départements)

Au passage, le président du Conseil départemental qui avait été accueilli dans l’enceinte de la Foire par Eric Dulong, le président de Congrès et expositions de Bordeaux, l’avait assuré que le département participerait à  » hauteur de ses moyens » à la rénovation du Parc des Expositions qui va mobiliser un budget de 75 millions d’euros pour la restauration du Hall 1. Autre engagement affirmé, avec force, par Jean-Luc Gleyze: la participation du département en faveur du déploiement du Plan Haut-Méga à hauteur de 650 millions d’euros  pour amener le » très haut-débit partout et palier aux carences des « fournisseurs privés qui financent en masse les zones rentables, c’est à dire urbaines  et abreuvent leurs habitants de fibre optique »

Prévenir la désertification médicaleCette grand messe départementale s’est poursuivie par la présentation du « schéma d’accessibilité des services publics » sous l’égide du Vice-Pérsident Bernard Castagnet avec le concours du secrétaire général de la préfecture Thierry Suquet et de Frédéric Carre, sous-préfet de Langon, en charge de ce dossier au sein de la préfecture. Un dispositif qui découle de la loi NOTRe mais mérite, à tout le moins, des explications pour les maires, notamment s’agissant des « Maisons de services au public (MSAP). En l’occurrence, Etat et département sont appelés à faire cause commune. Il est prévu qu’un plan d’actions à six ans soit élaboré, conjointement, par l’Etat et le département, les intercommunalités, les opérateurs de services. La Gironde s’étant lancé dans un travail approfondi débouchant sur des pactes territoriaux ce plan d’action s’insérera dans cette nouvelle donne.

Les MSAP peuvent être portées par une commune, une intercommunalité, une association, mais aussi par le groupe  » La Poste  » et peuvent prétendre à une subvention de 50% de leur budget de fonctionnement, avec un plancher à 10000 euros et un plafond à 35000. Le diagnostic présenté par Bernard Castagnet a mis en évidence un assez bon niveau de satisfaction générale mais aussi des carences. Et, en premier lieu, dans ce département dont il faut rappeler qu’il est le plus grand de France « un risque de désertification médicale à prévenir et une transmission à organiser. » Un vrai chantier s’ouvre donc dont les enjeux pour les populations sont très importants.


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