Le Conseil Economique et Social Régional cherche sa voie sur la question de la formation en Aquitaine


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 06/11/2009 PAR Solène MÉRIC

En Aquitaine, comme pour l’ensemble du territoire national, un des premiers problèmes de la formation est la multiplicité des acteurs et l’enchevêtrement de leurs compétences. Dans le seul domaine de la formation professionnelle continue, le rapport dénombre, en Aquitaine, douze interlocuteurs possibles et neuf dans le domaine de la formation initiale. Maguy Maroujouls, rapporteure de la Commission à l’origine du rapport note d’ailleurs que « parfois ce sont les mêmes acteurs, mais que pour chacune de ces deux types de formations leurs compétences varient… » En échange d’un peu de lourdeur, le rapport à au moins le mérite d’éclaircir en partie cette jungle institutionnelle, en listant les différents interlocuteurs et leurs compétences principales, en fonction du domaine traité.

La disparité géographique, obstacle à l’accés à la formation
Après avoir réussi à parvenir jusqu’au bon interlocuteur, un deuxième obstacle peut se dresser devant un éventuel candidat à la formation, quelle soit initiale ou continue: c’est la disparité géographique. Sur ce point, l’Aquitaine fournit de bons exemples, notamment au niveau de l’implantation des établissements scolaires (c’est-à-dire les filières générales et technologiques). Celle-ci se concentre dans les zones très peuplées, avec notamment 30 établissements en Gironde et une forte concentration autour de la seule agglomération bordelaise. A l’opposé, le département des Landes ne compte que 7 établissements, avec de surcroît une répartition géographique très irrégulière : un lycée au nord, à Parentis-en-Born, deux lycées à Mont-de-Marsan, pour l’ensemble de la population de l’intérieur du département, les autres établissements se situant au sud du département.

L’influence de conditions économiques et sociales sur l’effectivité de la formation
Mais, d’une manière plus globale le rapport du CESR pointe du doigt le fait que tout un ensemble de conditions extérieures peuvent venir empêcher l’effectivité de la formation. Maguy Maroujouls, cite par exemple : « le financement de la formation, les coûts de transport ; les coûts de logement ou encore l’éloignement familial ». L’ensemble de ces conditions d’ordre économique et social a pour conséquence que « notamment dans la cadre de la formation initiale, le choix de la formation se résume souvent à celui de la proximité », traduisant ainsi un mauvais choix, voire pire, l’absence de choix quant à son orientation.
Mais, malgré l’existence d’un certain nombre de mesures et de dispositifs mis en place pour amoindrir ces difficultés, notamment des aides au transport proposées par le Conseil régional ou encore des aides au logement via la Caisse aux allocations familiales, il s’avère que ces dispositifs ne sont toujours pas suffisants ou même connus par les éventuels bénéficiaires. Il y a donc matière travailler pour le CESR afin d’apporter des réponses plus pertinentes, au regard de la réalité économique territoriale et sociale des besoins mis en évidence par ce rapport.

Solène Méric

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