Le coup d’envoi de Bayrou à Pau : une certaine vision de la France


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 11/12/2011 PAR Olivier Darrioumerle

Jean Lassalle, le fidèle partenaire de François Bayrou à l’Assemblée nationale, manque à l’appel. L’absence du député des Pyrénées-atlantiques crée la confusion dans la salle. Mais le président du Modem désamorce facilement l’agitation en racontant l’histoire amusante d’un Jean Lassalle, héros balourd et gaffeur, arrêté par les gardes suisses lors d’une rencontre avec le pape Benoit XVI. Son absence est justifiée : il serait en train de présider l’Association des élus de montagne. En somme : faire son devoir d’élu.

« Je suis pour l’unité, mais je ne suis pas Jacobin»
Toute la garde rapprochée de François Bayrou est bien présente. « La solitude n’est pas notre lot ! » , clame-t-il, en faisant l’inventaire des nombreux élus en tout genre qui l’entourent. Une manière de montrer une équipe de campagne soudée, plurielle et compétente.

« Lorsqu’on voit dans l’avenir, on est mal compris, c’est normal. Mais le Modem a réussi à dépasser les frontières, réunissant des gaullistes, des écolos, des centristes de gauche et de droite » .

Le président du Modem, agrégé de Lettres, se pose en visionnaire, flattant les multiples identités du pays, comparant l’unité et la diversité de son équipe à celle de la France. «  Je suis pour l’unité, mais je ne suis pas Jacobin. Toutes les langues de France sont des trésors nationaux. Je suis contre l’uniformisation, il faut s’enrichir des différences ! »

« La foi européenne chevillée au corps »
Européaniste convaincu – le Modem est encore bien représenté avec 6 députés au Parlement européen – François Bayrou fustige l’oligarchie bruxelloise et prône la démocratie des peuples. Il prévoit un grand chantier, mené par « des hommes qui ont la foi européenne chevillée au corps », pour souder les États autour d’une règle d’or qu’il avait été le premier à défendre, déclare-t-il, avant de proposer une alchimie équilibrée entre la discipline et la solidarité pour stopper la crise.

En introduction à la dernière partie de son discours, il montre du doigt l’incurie des gouvernants qui ont accumulé « une montagne de dettes », sans prévoir « les conséquences dramatiques de l’endettement de l’État au delà du raisonnable ».

Copier n’est pas tricher ?
  « Les aveugles retrouvent la vue », constate-t-il en écoutant à la radio François Hollande reprendre les termes de son livre : Instruire et Produire. Puis c’est Nicolas Sarkozy qui s’approprie l’idée du « Made in France ». La gauche et la droite lui piquent son programme, mais il se félicite que ses idées progressent. François Bayrou se veut modeste avant d’allumer le bouquet final.

« Car il faut restaurer l’État impartial ! » , lance-t-il tout à coup, déclarant la guerre au « bipolarisme absurde », tapant sur la droite affairiste et la gauche corrompue, tout en affirmant son amour pour les valeurs de droite et de gauche. Les derniers mots vont à la République et à l’idée du centre qui, selon lui, est « l’idée du siècle qui vient ».

photo : Aqui.fr

Olivier Darrioumerle 

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