Le département de la Gironde à l’écoute des étudiants en situation de précarité


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 22/01/2021 PAR Mélanie Philips

« Je suis assez admiratif », exprime Jean-Luc Gleyze, à la suite de ses échanges avec les étudiants. Face à la situation de précarité dans laquelle se trouve beaucoup d’étudiants, la fédération Atena met en place un certain nombre d’actions pour tenter de répondre à leurs besoins. « On essaye de recenser l’ensemble des problématiques étudiantes, explique Lise Martinez, présidente de la fédération. On a vu qu’il y avait un manque de connaissances en termes d’informations sur l’ensemble des dispositifs d’aides sociales qui existent sur notre territoire. L’objectif est de les mettre en lumière avec notre guide des aides sociales qui va permettre aux étudiants d’avoir accès à l’information, ce qui n’est pas le cas pour l’instant ». 

Fonctionnelle depuis le 1er mai 2020, la fédération a permis la réouverture, en septembre dernier, de l’épicerie sociale et solidaire existante depuis septembre 2017. Le comptoir d’Aliénor propose des produits alimentaires et de première nécessité à des prix compris entre 10 % et 30% de ceux du marché. Les étudiants ont le droit de dépenser jusqu’à 20 € par mois, soit cinq euros par semaine. Tout en sachant que pour une semaine, un étudiant fait en moyenne trois euros de courses. Si un.e étudiant.e est marié.e ou avec des enfants, le budget est agrandi en fonction de sa charge familiale. 

Prix d'un sachet de pâtes à l'épicerie sociale et solidaire Le comptoir d'Aliénor

Aujourd’hui, 110 étudiants sont bénéficiaires, soit 20 de moins que l’année précédente. Si depuis le début de la crise sanitaire ce chiffre n’a pas augmenté, cela peut s’expliquer par la mise en place de distribution de paniers alimentaires gratuits avec le CROUS et la banque alimentaire. Un dispositif qui regroupe 209 étudiants et est monté jusqu’à 500. « Quand ils ont accès à ce dispositif là, ils n’ont pas besoin de venir s’alimenter à l’épicerie », explique la présidente. Cependant une hausse des bénéficiaires est à prévoir pour la rentrée prochaine.

Place au concret 

Avec cette rencontre, le président du Département souhaite leur apporter un soutien concret. « Nous avons évidemment des remontées d’informations régulières mais ce qui m’importe c’est d’échanger avec eux très directement pour connaître leurs difficultés. Que ce soit sur la question de l’alimentation, du logement… Toute la précarité qui, aujourd’hui, impact particulièrement cette population », explique Jean-Luc Gleyze. Dans un premier temps d’échange au coeur de l’épicerie, la question du stockage des denrées et de la logistique a été abordée. En effet, la fédération rencontre des problèmes, que ce soit pour l’acheminement de produits alimentaires (usage de véhicules personnels, respect de la chaîne du froid…) que pour son stockage. Ce a quoi le président du Département leur propose « d’imaginer trouver une aide via un véhicule que nous pourrions leur fournir ou peut-être un modulaire supplémentaire pour garantir le stockage ». 

Jean-Luc Gleyze avec les étudiants lors du temps d'échanges

« Je ne suis pas porteur de miracle mais le Département va essayer de faire sa part pour les accompagner de façon très concrète », explique le président, qui ne s’arrête pas seulement sur la question de l’alimentation. Du côté du logement, Jean-Luc Gleyze propose de « voir avec notre bailleur social Gironde habitat, s’il peut y avoir des réponses à apporter. Y compris sur de la colocation ou sur de l’édification très rapide de petites maisons, qui pourraient accueillir ses étudiants ». 

Le revenu de base comme solution

Autre solution qui a été soulevée par les étudiants et dont le Président de la Gironde est un fervent défenseur, le revenu de base. Une aide qui leur permettrait « au moins de franchir cette période de vie qui est souvent difficile. La précarité n’est pas une fatalité mais un moment de parcours », soutient-il. Un sujet d’autant plus d’actualité selon les deux partis, dans une situation où la demande risque d’augmenter dès la rentrée prochaine. D’autant que « le RSA ne leur est pas accessible, et les bourses ne sont pas toujours forcément la réponse ». 

Face à une situation que Jean-Luc Gleyze juge « inacceptable parce que cette jeunesse est l’avenir de ce pays », ce temps d’échange était nécessaire et a porté ses fruits. Lise Martinez, présidente de la fédération, se voit en effet « très satisfaite ». Une rencontre « très encourageante puisqu’on a pu cibler l’ensemble de nos problématiques, en tant que structure de fonctionnement, pour pouvoir y répondre à toutes ». Une aide et de l’accompagnement que le Département leur promet, qui va permettre d’avoir un rayonnement plus fort et toucher une population encore plus large.

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