Le député MoDem Jean Lassalle demande une commission d’enquête sur Cofinoga


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 12/03/2012 PAR Nicolas César

Le député Jean Lassalle souhaite que « toute la lumière soit faite sur les causes réelles des 433 suppressions d’emplois annoncées dans l’entreprise Cofinoga et la responsabilité du groupe BNP Paribas dans les choix stratégiques qui ont mené à cette situation ». L’élu MoDem rappelle notamment  qu’en « 2010, le Comité Central d’Entreprise de Cofinoga, considérant a juste titre que « gouverner c’est prévoir », a usé de son droit d’alerte en mettant en évidence la dangerosité des stratégies de développement commercial retenues par la direction, ainsi que l’absence d’anticipation par celle-ci de la forte diminution en cours du crédit revolving ». A cette époque, la direction s’était officiellement engagée à ne pas recourir à un plan de sauvegarde de l’emploi. Autre argument mis en avant par la direction de Cofinoga pour expliquer les suppressions d’emplois : en 2010-2011, la loi Lagarde, qui encadre fortement le crédit revolving et l’interdit pour les montants supérieurs à 3000 euros, est entrée en vigueur. Mais, Cofinoga n’a pas su s’adapter et a vu son activité chuter de 10% par an. « Dans le même temps, en 2011, le groupe BNP Paribas a enregistré un bénéfice de 6 milliards d’euros tout en provisionnant 3 milliards d’euros sur la dette grecque », note Jean Lassalle. 

Cofinoga a-t-il été sacrifié au profit de Cétélem ?
Compte tenu de ce contexte, le député des Pyrénées-Atlantiques s’interroge : « le déclin programmé du crédit revolving a-t-il été anticipé par la direction de Cofinoga et du groupe BNP Paribas ? Ce déclin peut-il justifier à lui seul les 433 suppressions d’emplois annoncées ? Le groupe BNP Paribas a-t-il exercé ses responsabilités de manière équitable entre ses deux filiales de crédit, Cetelem et Cofinoga ? Existe-t-il de la part de la direction de Cofinoga et du groupe BNP Paribas une stratégie de communication visant à utiliser la mauvaise image de l’activité de crédit revolving pour faire accepter à l’opinion un PSE au détriment des salariés de Cofinoga ? » Les questions sont multiples avec notamment au coeur un soupçon : « Le versement massif par Cofinoga de dividendes à ses actionnaires, et en l’occurrence à BNP Paribas, n’a-t-il pas servi à renforcer Cetelem contre Cofinoga ? ». Jean Lassalle demande aux parlementaires de réponde à l’ensemble de ses interrogations, « dans un contexte où l’urgente nécessité de produire en France est plus que jamais réaffirmée par tous ».

                                                                                                                                           Nicolas César

Crédit photo : Aqui!              

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