Tout sera prêt pour le G7 de Biarritz


F.D.
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Temps de lecture 5 min

Publication PUBLIÉ LE 12/06/2018 PAR Felix Dufour

L’indiscrétion de CNews délivrée en plein sommet du G7 canadien d’une prochaine édition à Biarritz, – nous nous en étions fait l’écho- a mis du baume au cœur d’un Pays basque bien malmené par les intempéries ces derniers temps. Reçue dans un premier temps avec réserve, le président Macron l’a confirmé lors de la clôture de l’édition 2018. « Il se tiendra à l’été 2019 – NDLR: 25, 26 et 27, c’est officiel depuis vendredi — dans cette belle ville de Biarritz où le maire a accepté de nous accueillir.  Non seulement nous y recevrons les pays membres du G7 mais aussi l’ensemble des organisations européennes et les pays qui y seront invités. ».

Chacun se souvenait pourtant ici du passage d’un candidat Emmanuel Macron très disert et très abordable, qu’il s’agisse à la table du Palais ou celle du Sofitel Biarritz Miramar qu’il fréquentait assidûment lors de ses vacances estivales. Mais le choix de Marseille l’été dernier laissait à penser qu’on ne l’y reverrait pas de sitôt. En réalité, une seule personne était dans la confidence: le maire de Biarritz, Michel Veunac. Lors d’un dîner avec quelques maires le président de la République lui avait demandé cap à cap, s’il accepterait d’accueillir le prochain G7 dans sa ville. Voilà un an qu’il en gardait silence sur demande évidemment du président de la Républque.
Le maire est devenu depuis beaucoup plus disert et a publié dans un premier temps un communiqué, l’expérience aidant, afin que ses propos ne soient pas interprétés. Cet homme qui n’est pas ménagé par l’opposition de sa propre majorité vient de sortir de sa manche une carte maîtresse comme un prestidigitateur. « C’est une grande fierté et un honneur pour notre ville », indiquait-il. Biarritz ne fait pas cavalier seul dans cette affaire. Toute la tradition basque d’accueil sera mobilisée… »

Les hôteliers ravis et fin prêts pour l’événement

Pour les professionnels, à commencer par le président biarrot de l’Union des métiers et dBruno Sagné et Max Brissones industries de l’hôtellerie (UMIH), Roland Heguy, il s’agit d’un coup de projecteur aussi bienvenu qu’inattendu. Biarritz fait partie des villes de France les plus connues à l’étranger avec Lourdes et Bordeaux et le doit à son passé impérial et à sa présence russe. Pour tous les professionnels, Biarritz va bénéficier d’une lisibilité exceptionnelle. Comme en témoigne le directeur général du Sofitel Biarritz le Miramar depuis plus de trois ans, Bruno Sagné, ici entre le sénateur Max Brisson, et Anthony Bleuze, adjoint au maire d’Anglet chargé du tourisme lors de la présentation de la saison 2018 :

« Je suis très fier et très heureux que la destination de la Côte basque, et de Biarritz en particulier, ait été choisie pour ce rendez-vous mondial. Cette destination va être visible à l’étranger surtout dans des pays où nous sommes encore peu connus. De magnifiques images de notre si belle destination seront visibles sur les écrans du monde entier. Quelle promotion pour Biarritz et la Côte basque. Je tiens aussi à mettre en avant l’implication du maire Michel Veunac et ses équipes afin que ce territoire soit retenu. À titre personnel, je suis aussi très heureux que le Sofitel et le groupe Accorhôtels puisse continuer à rayonner en termes d’image à l’international. Notre groupe français sera très heureux de défendre les couleurs du Pays basque et de la France lors d’un rendez-vous aussi important. Le groupe, l’hôtel et l’ensemble de ses collaborateurs seront prêts à accueillir ces délégations si importantes. D’autant que le Sofitel Biarritz le Miramar et son établissement de thalassothérapie sont habitués à de telles responsabilités et les assurent dans la plus stricte confidentialité. »

Deux infrastructures essentielles seront en attendant assurées: l’Hôtel du Palais dont les travaux extérieurs (piscine, solarium, cabanas et jardin) devraient se terminer le 1er juillet, avant une nouvelle phase de travaux qui entraînera la fermeture du palace entre les mois d’octobre à mai. Les travaux seront alors interrompus et l’exploitation assurée entre Mai et octobre 2019. Or ce sommet est prévu pour les 25, 26 et 27 août. Même chose pour l’aéroport, dont la piste principale sera refaite et le trafic interrompu entre le 3 février et le 4 mars 2019. « Il est clair que nous allons devoir nous adapter à cette nouvelle situation car nous venons d’être informés, officiellement. Mais nous ferons face assure Didier Riché, le directeur de l’aéroport de Biarritz Pays basque. Qui se réjouit par la même occasion de la fin pour cette époque des travaux d’embellissement de l’aéroport international basque. Une anecdote, Air Force One, l’avion du président américain pourra atterrir dans la mesure où, à l’arrivée, son poids sera largement allégé en raison de la forte consommation de kérosène pendant son vol. En revanche, la longueur de la piste biarotte le contraindra, avec un plein, à décoller, selon toute vraisemblance depuis la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan où la piste est plus longue.

Une ville au travail dès la rentrée de septembre

Avant de signifier à Michel Veunac qu’il avait choisi sa ville, le président de la République avait envoyé plusieurs émissaires d’État pour s’assurer qu’en matière de capacité hôtelière la station balnéaire avait les moyens d’accueillir un tel sommet. Comme elle l’avait  démontré lors du 18e sommet France-Afrique de 1994 avec les représentants de 36 pays et 27 chefs d’État présidé par François Mitterrand, ou d’un sommet informel européen avec Jacques Chirac et Lionel Jospin en octobre 2000 et qui avait nécessité la présence de 3 000 policiers. Or le terrorisme islamiste est passé par là depuis et il est sûr que le centre ville, du casino municipal à l’Hôtel du Palais où devraient loger les sept chefs d’État, seront sérieusement quadrillés voire bunkerisés.

« Nous allons travailler et recevoir des représentants de l’État pour la préparation de cet événement dès la rentrée de septembre. », assure Michel Veunac. Car en définitive la seule préparation étatique d’un tel sommet va générer une fréquentation de Biarritz tout au long des deux premiers trimestres 2019. Qui va s’ajouter au planning très chargé des congrès et séminaires d’entreprises. »
Comme le rappelait cet après-midi le directeur adjoint d’EasyJet, Reginald Otten, venu inaugurer la ligne Nice-Biiarritz, la destination de la station de la Côte devient, de manière croissante, une destination d’affaire.

Ce futur sommet pose quelques interrogations toutefois… La présence du seul président Trump, c’est aussi celle de 1000 fonctionnaires américains. Une paille… Mais viendra-t-il s’interrogent certains après sa déclaration à l’issue du sommet canadien? Exigera-t-il auprès d’Emanuel Macron aussi – sourions – la présence de Vladimir Poutine, comme il le suggérait en arrivant à ce G7? Ce qui ne fâcherait pas l’importante communauté russe biarrote.
Le curseur de ce privilège unique, quoique en pensent certains esprits chagrins chroniques au Pays Basque, ne sera pas facile à régler. En attendant, cette nouvelle a fait le même effet que le beau soleil qui depuis ce week-end succède à un sinistre printemps.





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