Europe: Le Grand Oral de Nathalie Delattre


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 06/03/2019 PAR Yoan DENECHAU

« La France a tendance à sur-transposer». C’est le constat que dresse Nathalie Delattre, sénatrice de la Gironde et européenne convaincue. « Souvent, l’Europe nous indique des voies vers lesquelles nous devons tendre, ajoute la sénatrice. Et nous avons tendance en France à faire encore mieux, toujours plus, ce qui fait que des fois la France met l’Europe dans une mauvaise position, et les français pensent ensuite que l’Europe va trop loin, alors que c’est nous ». La sénatrice admet toutefois que l’Europe est compliquée et que des choses restent à améliorer. Pour Nathalie Delattre, l’Europe aujourd’hui est un « carcan de règles », c’est selon elle toujours compliqué de mettre en place des politiques et les appliquer à cause des strates administratives et des étapes qu’il faut respecter au niveau européen.

La solidarité : un prérequis pour la réussite de l’Europe

« L’argument ‘l’Europe, c’est la paix’ ne suffit plus aujourd’hui ». Nathalie Delattre explique l’incompréhension des français vis-à-vis de l’Union Européenne avant tout par un manque de repères aux yeux du public, dans une société de l’instantanéité. D’après la sénatrice de la Gironde, l’Europe a besoin d’une philosophie de solidarisme pour fonctionner. « Il faut retrouver comment les peuples peuvent être solidaires entre eux, et ça passe par un mieux disant social. Je pense qu’il faudrait un statut social qui puisse être similaire et concerner l’ensemble des européens ». C’est en partie pour cela qu’au niveau de l’emploi, Nathalie Delattre souhaiterait la mise en place d’un contrat de travail unique en UE. Elle propose également la mise en place d’une diplomatie européenne, pour avoir une meilleure souveraineté à l’international.

Jeunesse : « les mentalités ne sont plus les mêmes »

« Il faut avoir un projet pour tous les stades de la vie ». La Sénatrice remarque avec plaisir l’arrivée de la nouvelle génération sur le marché du travail : « Ils ne sont plus ce que nous avons été. Nous faisions des études, certains se sont entretués pour avoir les meilleures places et les considérations étaient essentiellement financières. Aujourd’hui nos jeunes s’entraident, ils sont internationaux, et ils ont des valeurs de protection et de défense de l’Homme ». Nathalie Delattre se réjouit de la mentalité des jeunes, plus soucieux de l’environnement, de la société, et elle imagine si cet engouement était au service de l’Europe.

« Il faut revoir la gouvernance de l’Europe ».

Nathalie Delattre souhaite une démocratie plus présente au niveau Européen. « J’aimerais voir un Président de l’Union Européenne élu au suffrage universel direct, poursuit la sénatrice. Il faudrait également l’élection du président de la Commission Européenne par le Parlement Européen » 1. La Sénatrice de la Gironde émet des réserves sur la règle de l’unanimité : « elle est très difficile, nous devons la remettre en cause pour instaurer une règle de la majorité, et fixer selon l’importance du sujet une majorité plus ou moins haute ». Selon Nathalie Delattre, ces choses font partie de ce qui empêche l’Europe d’avancer. Autant de sujets qui créeront le débat à l’approche des élections européennes du 26 mai, où la sénatrice de la Gironde appelle à « soutenir des listes républicaines avec des européens convaincus ».

1. rappel: aujourd’hui le président de la Commission est le chef de file de la liste qui est arrivée en tête des élections euopéennes En février 2018, les eurodéputés ont annoncé qu’ils rejetteraient toute personnalité proposée par le Conseil européen qui n’aurait pas été chef de file pour les élections européennes. Une position soutenue aussi bien par la gauche que la droite.

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