Le Lot-et-Garonne lutte contre la désertification médicale


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Publication PUBLIÉ LE 22/04/2010 PAR Nicolas César

« Il y a urgence », lance Joël Hocquelet, vice-président de la commission action sociale au Conseil général du Lot-et-Garonne. Avec 85 médecins généralistes, contre 160 en moyenne par département en France, et un âge moyen de 59 ans, le département du Lot et Garonne est l’un des plus exposés à une pénurie médicale. D’autant que, les prévisions font état de moins 40% de médecins généralistes à l’horizon 2015. Une Coddem (commission départementale de la démographie médicale) a été créée en mars 2009 par le département, en partenariat avec l’État et le Conseil de l’ordre du Lot et Garonne, afin de stopper l’hémorragie. « Nous allons par exemple augmenter le nombre de postes d’internes en stage de médecine générale car nous avons constaté que les jeunes médecins qui s’installent en Lot-et-Garonne sont ceux qui ont fait leur stage dans le département. Les internes auront la possibilité d’être logés à bas prix à proximité du cabinet », indique Pierre Camini, le président du Conseil général.

Des maisons pluridisciplinaires
« Surtout, la création d’une maison de santé pluridisciplinaire (MSP) par aire territoriale permettra non seulement de mutualiser les moyens et les compétences, mais aussi d’instaurer un mode de travail collectif et en réseau, favorisant l’arrivée de jeunes médecins, peu enclins à exercer seul en milieu rural », relève Joël Hocquelet, également médecin généraliste. L’enveloppe de 2 millions d’euros du Conseil général permettra de financer 3 projets de maisons de santé pluridisciplinaire par an. « Le projet de maisons de santé pluridisciplinaire ne doit pas se limiter à un regroupement de professionnels au sein d’un cabinet », prévient Joël Hocquelet, co-président du comité technique de la Coddem. « Il devra répondre à un véritable projet de santé global sur le territoire et réunir sur un ou plusieurs sites, médecins, personnel paramédical et médico-social de manière à garantir l’accès à la santé pour tous », demande-t-il. « Ce plan est un projet original, certainement unique en France », rappelle Pierre Camini.

Nicolas César

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