Le ministère de la Santé ouvre une enquête sur des soupçons d’euthanasie à l’hôpital de Bayonne


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Publication PUBLIÉ LE 12/08/2011 PAR Nicolas César

Ce sont des agents du service des urgences de l’hôpital qui ont alerté leur hiérarchie il y a quelques jours. « Le 9 août, le cadre de santé du service des urgences a alerté le directeur suite au signalement qu’il venait de recueillir de la part de soignants du service (infirmiers et aides soignants) sur les conditions du décès de plusieurs personnes en fin de vie », a indiqué le Centre hospitalier de la côte basque dans un communiqué diffusé jeudi. « Le directeur a immédiatement saisi le procureur de la République qui a ouvert une enquête préliminaire ». Quatre décès survenus ces derniers mois dans le service leur paraissaient suspects. Les soupçons se sont portés sur un homme, un médecin urgentiste, pourvu d’une « certaine ancienneté » dans son service, selon Stéphane Lambert, vice-procureur de la République de Bayonne. Le soignant a été placé en garde à vue hier au commissariat de la ville. Sa garde à vue a été prolongée aujourd’hui, dans l’attente d’une éventuelle mise en examen. Une information préliminaire a été ouverte pour « homicide volontaire avec préméditation ». Le praticien aurait agi en procédant à des injections létales sur des personnes en fin de vie.

Le médecin est accusé d' »homicide volontaire avec préméditation »
Au moins quatre décès sont en cause. Il s’agit à chaque fois de personnes âgées classées « en fin de vie » lors de leur arrivée aux urgences et en attente d’un placement dans un service de soins palliatifs. Le cas le plus récent, celui d’une patiente âgée de 92 ans, date du 3 août dernier. Le ministère de la Santé a confié à l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) une enquête sur cette affaire. L’hôpital de Bayonne a assuré de son côté avoir « pris contact avec les familles des personnes concernées » et souligné que « la direction, la communauté médicale et l’ensemble du personnel sont bouleversés par cette situation ». Une « cellule d’appui psychologique » a été mise en place pour le personnel du service.

                                                                                                                         Nicolas César

Crédit photo : jd11

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