Le ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo, vient à Bordeaux finaliser le financement de la LGV Tours-Bordeaux


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Publication PUBLIÉ LE 28/09/2010 PAR Nicolas César

La LGV Tours-Bordeaux prend forme. La convention définitive avec son constructeur, Vinci, pourrait être signée d’ici Noël, a indiqué aujourd’hui à Bordeaux le ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo. Son financement est presque bouclé. « Sur le mécanisme de financement, à deux ajustements près on s’est mis d’accord sur le processus, et j’espère qu’on va pouvoir signer la convention définitive avant Noël », a déclaré Jean-Louis Borloo. En effet, par exemple, le président de la Région Midi-Pyrénées, Martin Malvy, attend notamment des garanties de l’Etat avant de s’engager. « Pour moi, la LGV ce n’est pas seulement Tours-Bordeaux, et Paris à 2 heures de Bordeaux, c’est un dossier unique. Pas question de remettre en cause la réalisation de l’ensemble des lignes de la future LGV Sud Europe Atlantique de Bordeaux à Toulouse, de Toulouse à Figares, de Bordeaux à l’Espagne », a déclaré Jean-Louis Borloo, se voulant rassurant. Il lui rendra visite prochainement pour finaliser l’accord. Selon les dernières estimations de juin 2009, le coût de cette LGV est estimé à 16 milliards d’euros. La Région Aquitaine, quant à elle, a décidé de voter sa part de financement le 26 octobre prochain. Son président, le socialiste Alain Rousset, a souligné que « toutes les réponses n’ont pas été données, mais la décision est prise. C’est un projet d’intérêt général, le Sud-Ouest est la dernière grande région européenne à rester à l’écart des lignes à grande vitesse ».

Un tracé légèrement modifié

Concernant le tracé, il est arrêté. Ce tracé, qui comporte 410 km de lignes nouvelles, est globalement conforme à celui soumis en mai pour validation au Premier ministre par le Comité de pilotage (Copil), « à un ajustement près » au niveau de Préchac, dans le Sud-Gironde, où le tracé final s’éloignera finalement du centre-ville, a souligné le préfet d’Aquitaine, Dominique Schmitt. Deux propriétés viticoles seront également touchées en Gironde, soit une dizaine d’hectares dans les Graves, « mais nous ferons en sorte qu’aucune des parcelles qui puissent se trouver sur le tracé ne soient inaccessibles », a-t-il ajouté. L’hypothèse de nouvelles gares à Bayonne et à Agen est également à l’étude, de même qu’une variante du tracé à Saint-Jory en Haute-Garonne. Au sujet du Pays Basque, « on va en Espagne, c’est tout à fait clair, avec utilisation de la voie existante tant qu’elle n’est pas saturée, démarrage des travaux pour une ligne nouvelle et si elle doit se faire elle sera de toute façon enterrée et en respectant les paysages », a annoncé le ministre. Un « si », qui remet en cause la ligne nouvelle ? Pour Alain Rousset, il n’y a pas de doute à avoir : « la ligne nouvelle se fera de toute façon au Pays basque sans quoi l’Europe ne financera pas ».

Par ailleurs, Jean-Louis Borloo a été interpellé par Alain Juppé, maire de Bordeaux, et Alain Rousset, président de la Région, sur la nécessité d’envisager le contournement ferroviaire de Bordeaux pour reporter sur le rail une partie du trafic des camions traversant la région depuis l’Espagne. Le ministre a assuré que les études pour le grand contournement ferroviaire de Bordeaux vont être lancées.

Nicolas César

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