Le numérique et ses usages: l’histoire d’un projet innovant à Marsas (Gironde)


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 19/05/2013 PAR Joël AUBERT

Brigitte Misiak, nouvelle venue à Marsas en 1994, en est devenue la maire quatre ans plus tard après avoir découvert la commune et ses habitants, au coeur de l’association des parents d’élèves. Scénario classique pour une femme que la vie locale passionne au point de s’y investir avec l’esprit de service chevillé au corps. Devenue Vice-présidente du Syndicat Mixte de Pays de la Haute Gironde, elle y est en charge de la culture, du développement durable et des TIC. Autant dire que ces responsabilités la prédisposaient à imaginer les services, et plus encore les opportunités de développement, que pouvait présenter pour une commune comme la sienne l’arrivée du numérique. Une commune au bord de la Nationale 10 à 35 kilomètres de Bordeaux, certes aux contours et à l’économie rurale, mais de plus en plus péri-urbaine avec de nouveaux habitants et quatre fois plus d’enfants scolarisés que c’était le cas il y a vingt ans.

L’opportunité d’un espace public innovantUne idée a germé dans l’esprit de notre édile et de son conseil municipal: mettre à profit l’acquisition par la commune d’un ancien chai pour y implanter un lieu de télétravail de co-working et y développer des services, en donnant aussi la possibilité à certains qui ont un emploi au long cours de s’exonérer de déplacements de plus en plus dévoreurs de temps. Songeons à la durée moyenne d’un habitant de la Haute Gironde qui a son emploi à cinquante kilomètres de son domicile dans la Communauté urbaine et ne met pas moins d’une heure et demie pour le rejoindre… Le budget de Marsas ne l’autorisait évidemment pas à se lancer dans l’aventure seule mais nécessitait d’y faire adhérer la Communauté de Communes de Saint-Savin de Blaye dont elle fait partie. Une entreprise de longue haleine pour Brigitte Misiak sur un territoire où les mentalités de quelques élus n’avancent pas forcément à la vitesse des données véhiculées par la fibre optique. Ajoutez y un rapport politique, défavorable au sein de la CDC à Madame la maire, malgré le soutien du Conseil général, en premier lieu celui d’Alain Renard l’élu du canton. Cependant, depuis le top départ en 2008, le projet progresse d’autant que l’intérêt de créer un espace public innovant, outil décentralisé de formation par exemple, a fait du chemin. La CDC a acepté de lancer une étude de marché en 2011 et les contours du projet lui-même ont évolué puisqu’à l’espace public viendrait s’ajouter un espace pour le téletravail, le coworking et un projet culturel à travers une antenne de l’IDDAC, l’Agence Culturelle de la Gironde. En quelque sort en phase finale l’ensemble aurait la fonction de pôle culturel dans ce secteur de la Haute-Gironde.

L’effet LGV, en attendant le très haut débitUne bonne nouvelle est venue, fort à propos, donner du crédit à l’ensemble: la dotation de 176.000 euros, via le Fonds de Solidarité Territoriales, au titre de la compensation résultant de la traversée de la future LGV Tours-Bordeaux. Une manne dont la commune a décidé de faire don à la CDC, en même temps que du bâtiment et d’une parcelle de 1500m2 alentour. En l’état actuel du dossier, Brigitte Misiak parle d’un financement de 500.000 euros. L’inscription dans le budget 2013 est une étape importante mais, entre autres, un écueil à la fois technique et financier susbiste encore. Alain Renard rappelle que COSEA, le concessionnaire de la LGV, ne veut pas prendre en charge l’acheminement du très haut débit au-delà du périmètre de l’emprise de la future ligne. Ce Haut Débit qui arrive, à ce jour, jusque dans le secteur de Saint-André de Cubzac et qu’il faut faire remonter vers le nord, un équipement que Gironde Numérique ne peut pas assumer par un claquement de doigt. La question sera évoquée, ce 24 mai, lors de la « rencontre-débat » qui a lieu dans l’enceinte de la Foire de Bordeaux (1) et réunira pour la circonstance, en présence du président du Conseil général et des maires de Gironde, outre Brigitte Misiak, Anne-Marie Keiser Présidente de Gironde Numérique et Florence-Durand-Tornare, fondatrice et déléguée de l’association des villes internet, la personne aujourd’hui la plus au fait de la situation des communes françaises, spécialement les plus petites, en milieu rural. Ses éclairages et conseils sont très attendus.

Le site de Gironde Numérique

1. Hall 2, salle 220, 15h15 17h

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