Alain Vidalies en visite en Gironde pour un « marathon des transports »


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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 27/04/2015 PAR Romain Béteille

7 millions de passagers supplémentaires chaque année, d’importantes perspectives de développement, 14 chantiers pour une seule gare. C’est sûr, dans le cadre d’un déplacement en Gironde, Alain Vidalies, Secrétaire d’Etat en charge des Transports, de la Pèche et de la Mer ne pouvait pas rater un passage par la Gare de Bordeaux Saint-Jean, où la future LGV passera à l’horizon 2017. « Il y a des choix très importants qui ont été faits », a-t-il notamment souligné. « Par la région d’abord, puisqu’il a été fait le choix avec la SNCF d’avoir un atelier de maintenance des TER. C’est un choix original, judicieux sur le plan économique et qui s’inscrit aussi dans ce grand projet de l’arrivée de la LGV à Bordeaux en 2017. C’est l’objet de ma visite aujourd’hui : l’aspect ferroviaire mais aussi l’aspect économique. Tout cela fait un très gros projet. 2017, c’est demain, et les travaux sont déjà très avancés. On voit l’enjeu mais aussi le défi technologique qui est relevé pour rénover cette gare. « Guillaume Pépy et moi même souhaitons d’ailleurs que les gares deviennent des lieux de vie et d’attractivité commerciale. Aujourd’hui, avec l’arrivée de la LGV, le choix fait par la ville, la Métropole et la région font que tous ces ingrédients sont réunis ; il y a une sorte de synthèse et de défi bordelais qui est majeur et qui va être, je pense, réussi ». 

Une ligne qui reste inchangéeRéussi, certainement, mais pas sans heurts. Déjà, le projet GPSO avait du revoir ses ambitions à la baisse concernant un trajet en direction de l’Espagne. Le 30 mars dernier, la commission d’enquête chargée d’émettre un avis non contraignant mais défavorable sur la Déclaration d’Utilité Publique sur les lignes Bordeaux-Dax et Bordeaux Toulouse. Une décision motivée par des espoirs de rentabilité « non suffisants ». Là dessus, en revanche, pas beaucoup de nouveautés de la part du Secrétaire d’Etat; il a suivi la ligne édifiée par le gouvernement sur son intervention dans la mise en place du projet.

« C’est une autre question », a déclaré Alain Vidalies. « J’ai déjà dit en recevant les élus que le gouvernement donnerait sa réponse lorsqu’il aura le retour de SNCF Réseaux qui nous donnera ses éléments de réponse, puisque c’est le maître d’ouvrage. Mais ce projet a été initié par le gouvernement et il reste donc très attentif à ce dossier. Avant la fin de l’été, nous donnerons comme prévu une réponse définitive ». Il a cependant été un peu plus bavard sur l’autoroute ferroviaire Aquitaine, qui avait fait l’objet de vives polémiques il y a moins d’un an. Ainsi, le ministre a annoncé que « d’ici à mercredi, conformément à la date limite fixée au 30 avril, (il) donnerait une réponse définitive concernant l’autoroute ferroviaire Aquitaine, ce dossier posant quelques difficultés« . 

Pas de « tout LGV« Alain Vidalies s’est donc engagé ce lundi à une « course aux transports » qui passait par la Direction interdépartementale des routes Atlantique (DIRA), le chantier du tram-train du Médoc et la présentation du projet de bus à haut niveau de service de Caudéran par Bordeaux Métropole, un trajet intermodal vers le nouveau quartier des Bassins à Flot et qui se terminait par une visite du Grand Port Maritime de Bordeaux et un détour par la Capitainerie de Bassens. Le fait de démarrer cette visite par les chantiers de la Gare Saint-Jean est la preuve d’un engagement fort de l’Etat pour Gilles Savary, député dans le 9ème circonscription de la Gironde, lui aussi présent sur place. « C’est un engagement considérable de la part de l’Etat », a souligné le député. « La ligne à grande vitesse va quand même coûter 8 milliards d’euros aura un impact sur Bordeaux, qui sera d’ailleurs le principal bénéficiaire. En réalité, la LGV va tirer le renouvellement urbain et la modernisation de tous les quartiers sud de l’agglomération, de Floirac à Bègles en passant par Bordeaux Belcier, avec probablement des développements commerciaux et économiques considérables pour l’avenir. Un TGV qui arrive dans une ville et une gare comme Bordeaux, c’est un peu comme si on installait un aéroport en ville, avec tous les développements qu’on connaît aux aéroports ». 

Pour autant, l’élu milite depuis de nombreux mois pour un service de transports multimodal. Pour Gilles Savary, la LGV ne fait pas tout. « Elles peuvent être pertinentes à certains endroits, mais le tout LGV a ruiné notre système ferroviaire. Bordeaux est une ville suffisamment importante pour pouvoir exiger d’avoir une LGV. Dans des endroits qui sont beaucoup moins denses, il faut par contre faire attention aux nouvelles concurrences. On ne construit pas une ligne LGV comme on en construisait il y a dix ans, on ne prend pas la même décision. Aujourd’hui, il y a du low-cost aérien, comme sur Bordeaux-Madrid, où il peut être plus efficace et moins cher qu’une ligne LGV vers l’Espagne très coûteuse en investissements. Sur certaines liaisons transversales, qui aujourd’hui sont très peu denses, on pourrait avoir des cars à haut niveau de services qui sont aussi rapides, plus confortables et beaucoup moins coûteux. Quand nous rentrons dans une période de frugalité budgétaire et fiscale, il faut faire des choix d’investissement judicieux ». 

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