Politique | Législatives : Nicolas Florian soutenu par les élus centristes de Bordeaux
25/05/2012 | N’ayant pas de candidat centriste dans la deuxième circonscription de Gironde, les élus de Bordeaux ont décidé de soutenir Nicolas Florian.

Lors du second tour des présidentielles, les élus centristes de Bordeaux étaient divisés entre vote pour Nicolas Sarkozy et vote blanc. Cela ne sera pas le cas pour les législatives : en l’absence de candidature centriste dans la deuxième circonscription de Gironde, les élus Didier Cazabonne, Ludovic Bousquet, Brigitte Collet, Véronique Fayet, Wanda Laurent, Marie-Françoise Lire et Fabien Robert, ont d’ors et déjà effectué leur choix. Ils soutiendront Nicolas Florian, le candidat de l’UMP, face à la députée sortante et ministre Michèle Delaunay.
En effet, même s’ils ne présentent pas de candidat, « un choix du cœur et de la raison » d’après Fabien Robert, les élus centristes de Bordeaux comptent bien s’engager dans la campagne des législatives, en soutenant Nicolas Florian. Un choix qu’ils expliquent par de multiples facteurs : la peur d’une hégémonie de la gauche qui serait contraire aux idées du Modem en faveur du pluralisme et des contrepouvoirs, les qualités qu’ils reconnaissent au candidat UMP mais également les récents rebondissements du côté PS. « Nous ne comprenons pas les choix de la députée sortante : se présenter pour ne pas siéger, débarquer sa suppléante et parachuter le maire de Blanquefort », précise ainsi Fabien Robert. L’attitude du président de la CUB les laisse également perplexes : « Vincent Feltesse fait un acte qui va à l’encontre de l’esprit de cogestion dans lequel est gouvernée la CUB ».
Un choix dicté par "l'exemplarité politique défendue par François Bayrou"
Conscients qu’il s’agit d’un geste politique fort, ils l’assument pleinement : « on est là en notre nom propre, pas au nom d’une famille politique », clarifie Fabien Robert. Les élus centristes perçoivent l’attitude de Michèle Delaunay comme une réédition de ce qui s’était passé en 2007 avec la défaite d’Alain Juppé dans cette circonscription alors qu’il venait également d’obtenir un poste de ministre. Un comportement qui leur semble en « contradiction avec l’exemplarité politique défendue par François Bayrou » et qu’ils comptent dénoncer à travers leur soutien à Nicolas Florian.
Par Philippine Robert
Crédit Photo : Aqui.fr