Législatives : un trop plein de candidatures en Dordogne


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Publication PUBLIÉ LE 21/05/2017 PAR La rédaction

En Dordogne, lors du premier tour des législatives qui a lieu le 11 juin, les électeurs périgourdins auront l’embarras du choix. Ils sont 47 candidats inscrits sur les quatre circonscriptions, c’est 7 de plus qu’en 2012, mais 4 de moins qu’en 2012. La 4 circonscription qui correspond au Sarladais compte 17 candidats. Ils ne sont que deux sur les quatre députés sortants à briguer un nouveau mandat : la députée socialiste du Nontronnais Colette Langlade se représente et la députée écologiste du Bergeracois  Brigitte Allain dont le suppléant est socialiste qui espère renouveler l’expérience.

République en Marche, Les Républicains, Le Parti Socialiste, Le Front National, La France Insoumise, Le Parti Communiste, Lutte Ouvrière et l’Union Populaire Républicaine ont tous une représentante ou un représentant dans les quatre circonscriptions. Les partis Debout la France présenteront deux candidats, tout comme le Mouvement 100% et Europe Ecologie Les Verts. Il faut noter la présence de candidats du ParDem, du Partit Occitan et de l’Alliance écologiste indépendante.

Dans la 1e circonscription, celle de la Vallée de l’Isle, Pascal Deguilhem (PS) devenu conseiller régional n’a pas souhaité se représenter.  En 2012, il avait frôlé sa réélection dès le 1er tour. Cinq ans plus tard, la donne a changé : Jean-Luc Mélenchon pour la France insoumise est arrivé en tête lors du 1er tour des Présidentielles, avec 25, 01 % des voix  devant Emmanuel Macron avec 22,87 %. La partie s’annonce difficile pour Michel Moyrand, ancien maire socialiste de Périgueux, pour se faire élire député, malgré son ancrage local. Face à lui, il aura Laurent Mossion pour Les Républicains, adjoint d’Antoine Audi à la mairie de Périgueux. La République en Marche a investi Philippe Chassaing, inconnu du grand public et que l’on a peu vu pendant la campagne présidentielle. Son investiture a  d’ailleurs été contestée par les Marcheurs de la première heure.

Une surprise en Bergeracois comme en 2012 

Dans la 2e circonscription, la députée écologiste Brigitte Allain associée au socialiste Christophe Cathus se représente pour un second et dernier mandat. En 2012, elle avait créé la surprise. La députée sortante, dont beaucoup reconnaissent « qu’elle a fait le boulot », aura face à elle dix autres prétendants dont deux responsables du Front national : le conseiller régional Robert Dubois et le secrétaire départemental par intérim Eric Villemagne. Il n’est pas certain que ces deux-là maintiennent leur candidature, dans un secteur où le parti frontiste réalise depuis longtemps ses meilleurs scores en particulier dans les villages ruraux. À gauche, c’est la division, parti communiste et France insoumise n’ont pas pu s’entendre. Quant à la candidature de Michel Delpon, négociant en vins, et référent départemental en Marche, c’est l’inconnu. Il s’est beaucoup investi localement pour l’élection d’Emmanuel Macron.  Candidat sans étiquette en 2012, il n’avait obtenu qu’1,07 % des voix au premier tour. Gaëlle Blanc, conseillère départementale, défendra les couleurs des Républicains.

La 3e circonscription, celle du Nontronnais, s’annonce sur le papier, la moins indécise. Colette Langlade, qui laboure sans relâche depuis dix ans ce territoire ancré à gauche, a la faveur des pronostics. Le manque d’union à gauche entre la France insoumise et le Parti communiste pourrait lui profiter. Pour la République en Marche, c’est le maire Modem de Lanouaille, Jean Pierre Cubertafon qui a été investi.

« La circonscription de la mort »

Dans le Sarladais, ça se bouscule au portillon avec dix-sept candidats. Il y a cinq ans, le député sortant Germinal Peiro avait été réélu dès le premier tour pour son 4e mandat. Cette fois, il a souhaité privilégier le Conseil départemental qu’il préside. Les électeurs auront fort à faire pour départager les candidats : à gauche, Benjamin Delrieux, le candidat choisi par les militants socialistes et soutenu par le député sortant devra faire face à Nathalie Manet Carbonnière, exclue du PS, à Thomas Michel ( divers gauche). Le jeune conseiller régional fait pourtant courageusement campagne en visitant toutes les communes et en allant à la rencontre des habitants. Le parti communiste et la France insoumise sont également présents. À droite, ce n’est guère mieux : Jérôme Peyrat, le maire Les Républicains de la Roque Gageac sera opposé à Jean Jacques de Peretti, maire de Sarlat, ancien ministre et qui a soutenu Emmanuel Macron lors de la campagne  Présidentielle. La République en Marche a investi Jacqueline Dubois, une enseignante à la retraite. Qui sera présent le 11 juin au soir ? Difficile de se prononcer, car il faut obtenir 12,5 % des inscrits pour être qualifié pour le deuxième tour. À Sarlat, le 7 mai, Emmanuel Macron a reccueilli 73,3 % des suffrages. Le Sarladais est surnommé, à juste titre  «  la circonscription de la mort » par de nombreux observateurs.

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