Alors que les Bordelais étaient plusieurs milliers sur la place de la République, les nombreux responsables politiques et associatifs présents se sont exprimés pour chacun, défendre les valeurs de liberté et de respect de la république. Premier à prendre la parole, le socialiste Thierry Trijoulet, le rassemblement ayant été lancé à l’initiative d’Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste. Lui a succédé Albert Roche, président du CRIF Aquitaine : « ces actes sont un véritable baromètre de l’atmosphère qui règne dans notre société », dénonce-t-il.
Il a ensuite laissé place à Nicolas Florian, venu au nom d’Alain Juppé. Le successeur pressenti du maire de Bordeaux a livré un discours fort, empreint de ténacité à lutter contre les actes antisémites et toutes les formes de discriminations : « Nous n’hésiterons pas s’il faut se lever et s’élever face à la haine qui est devant nous ».
Des représentants de la LICRA, de SOS Racisme, mais aussi du Conseil départemental, des Républicains, du Modem, d’EELV, du PCF, de LREM, de la Ligue des Droits de l’Homme, du Grand Orient de France, de Génération.s, et du Printemps républicain ont tour à tour pris la parole pour exprimer leur indignation face à des actes « qui n’ont pas leur place dans la République ».
Un représentant étudiant des gilets jaunes a également souhaité s’exprimer au micro pour présenter des excuses. Le jeune homme de 20 ans, hué par la foule, a condamné tous les débordements et dégradations : « Nous n’avons pas été assez efficaces pour exclure de notre mouvement toutes les formes de violence ». Il a également ajouté que toutes les discriminations étaient « destructrices pour le vivre ensemble ».
Alors que les discours s’achèvent, Roselyne, une citoyenne présente dans la foule a pris la parole pour témoigner sa joie : « à partir de ce soir, je me sentirais un peu moins seule ». Une Marseillaise entonnée plus tard, le rassemblement s’est dispersé paisiblement.