Les commerçants palois boudent le Tour de France.


DR
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 19/07/2010 PAR Olivier Darrioumerle

« La mairie voulait de belles devantures pour célébrer les grands évènement, elle les a ! » , s’amuse Denis Maya.  Selon lui, la situation justifie l’opération. « Nos fonds de commerce ne valent plus rien. On ne va pas attendre de mourir pour réagir. Le nouveau couloir de bus de l’avenue Jean Mermoz a fait perdre en moyenne 20 % du chiffre d’affaires des commerçants. » Les problèmes sont multiples : les marginaux qui squattent et l’insalubrité, le zèle des agents de stationnement le samedi, le plan de circulation et les travaux permanent. Autant de raisons qui poussent les chalants vers les grands surfaces. Et Denis Maya veut des réponses concrètes, refusant de rencontrer de nouveau la maire. « On lui a fait part d’une fin de non-recevoir, on ne veut plus entendre la messe, on veut des solutions à court terme, sinon ce sera la guerre. »
« Les commerçants sont sincères mais la mairie aussi » , réplique Madame Lignières-Cassou, député-maire de Pau. Elle admet que depuis 2005, les travaux en ville nuisent à l’activité commerciale et que le nouveau réseau de bus perturbe les habitudes des palois. « Mais pourtant,la ville doit prendre un visage plus moderne. »

Ni sourds, ni aveugles

Pointant du doigt l’héritage Labarrère, la maire socialiste plaide pour la revitalisation du centre-ville. « On a du retard, on n’a pas le choix et il est hors de question d’engager des travaux en hiver, alors il faut se serrer les coudes et viser tous ensemble dans le même sens.  » Si elle dit comprendre la souffrance des commerçants , elle est en désaccord sur la forme employée. « Personne n’a intérêt à dire que Pau se meurt, il faut tordre le cou aux idées reçues, Pau n’est pas une ville inaccessible, mais le plus difficile est de changer les habitudes. » Les parkings de la ville sont en mutation et il existe un  noeud place Clémenceau,  » une souricière « , que la mairie et les architectes des bâtiments de France s’emploient à dénouer. « Le centre-ville est un lieu où l’on va ! », assure Madame Lignières-Cassou, s’appuyant sur des chiffres en progression et un investissement particulier de 1 million d’euros dans l’évènementiel. Frédérique Espagnac, nouvelle présidente de l’office du commerce ( OFPAC) conclut: « Nous ne sommes ni sourds, ni aveugles, nous sommes ouverts à la discussion, mais ce n’était pas le moment de se tirer une balle dans le pied. »

 Olivier Darrioumerle

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Pyrénées-Atlantiques
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles