Les huîtres d’Arcachon sont de nouveau commercialisées, mais la colère des ostréiculteurs demeure


Musigny
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/07/2009 PAR Nicolas César

« Les tests de toxicité conduits cette semaine sur les coquillages du bassin d’Arcachon permettent d’autoriser à nouveau la commercialisation des huîtres sur l’ensemble des zones de production », déclare un communiqué du ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche. En revanche, « les résultats de ces tests restent défavorables pour les moules dont la commercialisation reste interdite pour une semaine supplémentaire ». Les huîtres comme les moules avaient été interdites à la vente et à la consommation le 25 juin, pour la troisième fois de l’année en raison de tests sanitaires défavorables.

Le test souris maintenu
Dans ce même communiqué, l’Etat rappelle que la « surveillance repose sur des méthodes de référence clairement définies par la réglementation communautaire pour garantir un niveau optimal de sécurité du consommateur ». En l’occurence, le test souris, la seule méthode de référence autorisée au niveau européen, mais qui est régulièrement contestée par les ostréiculteurs. L’agence française de sécurité des aliments refuse de généraliser le test du rat. Selon elle, il ne garantirait pas « le même niveau de sécurité pour le consommateur que celui apporté par le test souris ».

Un diagnostic environnemental du bassin
Vendredi dernier, le préfet de la région Aquitaine, Dominique Schmitt, avait annoncé l’expérimentation du « test du rat » après les multiples interdictions de vente d’huîtres prises sur la foi des « tests souris ». Il s’était engagé à modifier son arrêté d’interdiction « si le test du rat s’avère négatif ». Toutefois, pour calmer la colère des ostréiculteurs très fortement pénalisés depuis 5 ans, le gouvernement assure que des méthodes d’analyse alternatives sont à l’étude. Elles ne seraient plus biologiques, mais chimiques. Enfin, comme le souhaitent les professionnels, « un diagnostic environnemental du bassin d’Arcachon sera réalisé en particulier sur la qualité des eaux et les sédiments ». Des mesures qui ne suffiront pas à calmer la colère et les inquiétudes des ostréiculteurs du bassin d’Arcachon. Ces derniers ont donc demandé, par l’intermédiaire de leur président, Olivier Laban, une entrevue avec Nicolas Sarkozy. Ce qui a été accepté comme l’a confirmé aujourd’hui le préfet, Dominique Schmitt, mais ce sera avec le directeur de cabinet du président de la République, Christian Frémont, par ailleurs ancien préfet de la région Aquitaine. « Je ne pourrais pas contenir ma base indéfiniment, il y a sur le bassin 350 entreprises ostréicoles qui emploient 1 000 personnes, économiquement, ce n’est pas rien. On ne peut pas rester dans l’incertitude », a conclu Olivier Laban.

Photo : Musigny

Nicolas César

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