Les maires de la Dordogne face aux difficultés d’accès au crédit


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 22/10/2012 PAR Claude-Hélène Yvard

Le congrès départemental de l’Union des maires de la Dordogne qui s’est tenu vendredi dernier à Boulazac, fut comme à l’accoutumée riche en débats en revendications. Jacky Monmarson, président de l’Union des maires a débuté son propos par l’acte trois de la décentralisation. Il y voit deux points favorables : l’allégement des normes et la mise en place d’un Haut Conseil des territoires. Celui-ci regroupera les commissions d’évaluation des normes et des charges et le comité des finances locales. Il souhaite cependant que soit étudiée la possibilité d’adaptation des normes aux spécificités des territoires ruraux. Il prone un pacte de confiance entre l’Etat et les collectivités. « Cela passe par un allègement des contraintes sur l’urbanisme, les intercommunalités. »

Impatience des élus 

L’autre sujet, qui a occupé le coeur des débats, fut les difficultés pour les communes d’accèder aux financements.  « Alors que les collectivités affichent des situations financières correctes et équilibrées, tout est devenu très difficile, ce qui contraint les communes et les intercommunalités à retarder leurs projets, » souligne Jacky Monmarson. Dans un département comme la Dordogne, où 90 % de l’activité en bâtiment et travaux publics repose sur les collectivités, la conséquence est évidente : un net ralentissement de l’activité. Quelques réponses voient le jour : une enveloppe de plusieurs milliards d’euros vient d’être débloquée et placée sous le contrôle de la Caisse des dépôts et consignations. La Banque postale offre la possibilité de recourir à des lignes de trésoreries avant des offres de prêts plus classiques. Dans l’ensemble les élus s’impatientent et réclament la création rapide de l’Agence de financement, projet porté par des associations nationales d’élus. Un échange animé a opposé Jacques Auzou, ancien percepteur et maire de Boulazac et le directeur des finances publiques, pour savoir qui des collectivités étaient le banquier de l’Etat ou l’inverse.

Dans son intervention, Bernard Cazeau, président du Conseil général, a évoqué les difficultès financières des communes. « A la DM2, je vais inscrire des crédits de paiements supplémentaires, 350 000 € sur l’aide aux communes, 500 000 € sur l’assainissement, 400 000 € sur le service public de l’éducation. C’est un effort conjoncturel, pour répondre aux difficultés des communes qui ne peuvent avoir de lignes de trésorerie ou de prêts relais. Ensuite, face à l’attitude des banques, je vais avec l’union des maires prendre des initiatives pour ne pas vous laisser seuls face à elles. Peut-être – c’est une idée – mutualiser vos demandes et porter cela dans une négociation globale. »

Débat sur le très haut débit

Bernard Cazeau a annoncé « la création d’un syndicat mixte ouvert de développement du Très haut débit, syndicat auquel seront invités à participer les EPCI, dans le cadre d’une réflexion régionale. C’est un enjeu majeur pour notre département et l’avenir de nos territoires ruraux passe par le numérique. » Si tout la grande majorité des élus s’accordent sur l’enjeu, cette proposition n’a pas manqué de faire réagir les élus impliqués dans le Syndicat départemental de l’Energie 24 (SDE24), qui mène une action pilote dans ce domaine avec la fibre optique. Thierry Boidé, vice président du SDE24, y voit une concurrence politique et souhaite que le SDE 24 soit  au moins associée à la réflexion. 

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