Les maires, y compris au sein du PS, sont nombreux à critiquer la réforme des rythmes scolaires


machphot
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 03/10/2013 PAR Nicolas César

Cette réforme des rythmes scolaires est accusée d’accroître les inégalités entre les communes. En effet, l’offre périscolaire organisée par les mairies après les cours est très inégale : riche quand les mairies en ont les moyens, tandis que certaines communes se contentent de faire de la garderie. C’est pourquoi, le président de l’AMF (Association des maires de France), Jacques Pélissard, a demandé une aide de 150 euros par enfant dans toutes les communes pour 2014 et la sécurisation de ce fonds pour l’année prochaine. La question de la qualité de l’offre des activités cristallise les critiques des syndicats. Beaucoup d’enseignants et de parents pointent le manque de formation ou l’absence de certains animateurs. « L’AMF demande au gouvernement une remise à plat des modalités du financement de la réforme dont le coût ne peut être supporté par les communes. Un courrier adressé le 1er août au Premier ministre, jusqu’alors resté sans réponse, rappelait que cette réforme exigeait, pour éviter des inégalités dans les activités offertes aux enfants, des financements durables que n’apportait pas le Fonds d’amorçage », indique Jean-Marie Darmian, maire PS de Créon, dans l’Entre-deux-mers et secrétaire national adjoint de l’AMF.

« La vraie question, c’est celle du projet territorial autour de l’enfant »De son côté, le ministre de l’éducation, Vincent Peillon, affirme que « pour le moment, on n’est pas dans la réécriture » du décret, mais « dans l’évaluation » des 17 % des communes qui ont adopté la réforme. Il s’est fixé pour objectif de « voir comment on pourra collectivement mutualiser les bonnes pratiques ». Des comités de suivi ont été mis en place depuis septembre. Cette réforme a quelques défenseurs. Le SE-Unsa, deuxième syndicat d’enseignants estime que trois semaines après la rentrée, il est « plus que prématuré de tirer quelque bilan que ce soit. Ceux qui s’y risquent restent dans la subjectivité ou s’inscrivent dans des stratégies politiques ou syndicales ». Pour ce syndicat, « la réforme « se préoccupe avant tout des élèves les plus fragiles dans leurs apprentissages ». « Les élus locaux n’ont jamais contesté la pertinence de la réforme », rappelle Jean-Marie Darmian. « En revanche, c’est une erreur politique de Vincent Peillon d’avoir lancé cette réforme en 2013, à un an des municipales. C’est pourquoi aujourd’hui, les maires font de la caricature. Au fond, la vraie question, c’est celle du projet territorial autour de l’enfant. Et, beaucoup d’élus ne sont pas capables d’en mettre un en place », lâche-t-il avec amertume. A l’évidence, dans certaines communes, les familles vont devoir pousser leur maire à se préoccuper des activités extra-scolaires. Sans quoi, cela se limitera à de la garderie.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles