Les opposants à la LGV dans le Sud-Ouest restent mobilisés


Alain Stoll
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 19/05/2010 PAR Nicolas César

Lundi, les présidents des communautés de communes Sud Pays basque, Errobi et Nive-Adour ont tenu une conférence de presse commune pour montrer à quel point leur détermination est « plus forte que jamais », à s’opposer à une nouvelle voie après les conclusions de la médiatrice nommée par le Premier ministre. Pour rappel, Marie-Line Meaux a estimé le 4 mai qu’une ligne nouvelle pouvait être réalisée en épargnant la « quasi-totalité des zones sensibles ». « La mission confiée à Marie-Line Meaux, visant à étudier la meilleure insertion d’une ligne nouvelle, n’était évidemment pas l’objet de notre demande », dénonce Michel Hiriart, président de la communautés de communes Sud Pays basque. Pourtant, selon lui et ses compères du Sud Pays basque, c’est la seule solution qui ne « défigurerait » pas le Pays basque. Les élus fustigent les multiples « incohérences » qui marquent, selon eux, le projet de Réseau ferré de France (RFF), notamment quant à la destination de la ligne nouvelle, officiellement vouée au report du fret routier alors que le projet espagnol, de l’autre côté de la frontière, vise le transport de passagers. Jeudi, les communautés de communes seront reçues au ministère des transports. Pour se défendre, elles ont décidé de créer trois commissions destinées à la lutte contre le projet de LGV : une commission de « lobbying », une commission technique pour étudier notamment l’aménagement de la voie existante et une commission juridique qui regroupera des « juristes de haut niveau ».

La Région Midi-Pyrénées attend les garanties de l’Etat

Plus au sud, l’attitude de l’Etat est aussi dénoncée. « Les collectivités de Midi-Pyrénées sont prêtes à reporter leurs financements de Bordeaux-Tours, si elles ne sont pas assurées de la réciprocité pour Bordeaux-Toulouse », indique un communiqué, rédigé suite à une lettre cosignée par les trois dirigeants socialistes, le président de la Région, Martin Malvy, le président du conseil général de Haute-Garonne, Pierre Izard, et le président du Grand Toulouse, Pierre Cohen. Ces collectivités, qui doivent participer au financement du tronçon Tours-Bordeaux, soulignent qu’elle n’ont à ce jour « obtenu aucune garantie de retour » ni la « prise en compte de l’itinéraire Tours-Bordeaux-Toulouse comme constituant un tout ». Elles menacent de reporter leurs interventions financières jusqu’au moment « où le dossier sera intégralement bouclé et ne pourra plus connaître de défection de la part de quiconque dans la phase où les travaux débuteront sur Bordeaux-Toulouse ». A noter que le tracé de la LGV sur ce tronçon suscite également de vives protestations d’associations de riverains entre Montauban et Toulouse. Un tracé qui à l’issue du Comité de Pilotage du début de 2010 doit être réétudié.

Nicolas César

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