Les politiques, Yves Foulon, Alain Rousset… se mobilisent pour aider les ostréiculteurs du bassin d’Arcachon


DR
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 12/08/2008 PAR Nicolas César

Le fait est suffisamment rare pour être souligné. Le 11 août, Marie-Hélène Des Esgaulx, député de la Gironde, Yves Foulon, président de la Cobas et Michel Sammarcelli, président du SIBA, se sont fendus d’un communiqué commun sur la situation des ostréiculteurs du bassin d’Arcachon. Ces élus locaux, tous UMP, rappellent, dans un premier temps, qu’il n’y a pas de dinophysis dans les eaux du Bassin, que les tests chimiques des huîtres sont fiables, qu’aucune maladie liée à la consommation d’huîtres n’a été constaté, que les eaux de baignade sont d’excellentes qualités.

Le principe de précaution appliqué « sans discernement »
Avant de critiquer les autorités sanitaires, qui « appliquent sans discernement sur le Bassin d’Arcachon contrairement aux autres pays Européens le principe de précaution qui conduit à interdire la consommation des huîtres ». Ils relèvent que « ces mêmes autorités sanitaires n’utilisent pas les fonds ( 2 , 5 millions d’euros) alloués par le Président de la République lors de sa visite à Arcachon en Août 2007, ces sommes étant destinées à déterminer les causes de la mortalité des souris ». La critique, est pour le moins acerbe : « Il est inadmissible que des huîtres prélevées pour analyse, soient stockées dans des congélateurs sans avoir été analysées depuis plusieurs mois. Il est anormal que les tests actuels soient pratiqués sur des huîtres sauvages et non pas sur des huîtres d’élevage ».

Remplacer le test souris par le test chimique
Ces élus du bassin, exigent, par conséquent une « prise en compte immédiate du test chimique en remplacement du test souris » et la réalisation de deux tests dans la semaine pour une réouverture immédiate, ainsi que l’obtention du calendrier des recherches scientifiques concernant l’utilisation des 2,5 millions d’euros alloués avec publications de résultats intermédiaires.

Afin de mettre les autorités sanitaires et l’Etat face à leurs contractions, le Siba s’engage à analyser l’impact des rejets du Wharf sur les cultures marines du Bassin, ce que réclament depuis plusieurs années les ostréiculteurs. Le Siba s’engage également à prélever et envoyer des huîtres d’Arcachon pour analyse sous protocole allemand et irlandais.

Des conséquences économiques importantes
De leur côté, les élus socialistes, Alain Rousset, président du Conseil régional d’Aquitaine, François Deluga, vice-président en charge du littoral et François Maïtia, vice-président en charge de la pêche, se disent préoccupés par les conséquences économiques de cette crise ostréicole. Ils demandent donc à l’Etat d’assurer au plus vite la mise en œuvre effective du fonds de solidarité demandé par la profession et soutenu par la Région depuis 2005. Les élus socialistes suggèrent à l’Etat de mobiliser les moyens financiers et scientifiques qui permettront d’identifier rapidement l’agent responsable d’une éventuelle contamination des élevages. « La Région s’est engagée dans cette voie depuis 2006 en contribuant à la réalisation de tests biologiques complémentaires destinés à mettreen évidence les limites du test de la souris », rappelle le communiqué.

Vendredi 15 août, après des tests biologiques favorables, les huîtres du bassin d’Arcachon ont à nouveau été autorisées à la consommation, sauf sur le banc d’Arguin (15% de la production). « Cette ré-ouverture partielle montre une fois encore l’incohérence de ces tests », souligne Olivier Laban, vice-président de la section régionale conchylicole.

Nicolas César

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles