Les Verts ont préféré Monique de Marco à Marie Bové pour mener leur liste aux régionales en Aquitaine

La « désignation médiatique » de Marie Bové, 34 ans, militante politique non encartée, a fait grincer quelques dents chez les Verts. Toutefois, les « non-verts » d’Europe Ecologie avaient accepté que Monique de Marco soit tête de liste, si les non-Verts prenaient la tête de liste dans trois départements, dont la Gironde. En effet, ils réclamaient une parité qui donnerait trois têtes de liste départementales à des « non-verts ». Les Verts Aquitaine ont toutefois voté samedi contre les deux scénarios qui leur ont été proposés pour la Gironde. Ces deux scénarios confiaient la tête de liste départementale à Marie Bové, dont le père avait lui-même été tête de file d’Europe-Ecologie dans le Sud-Ouest lors des européennes.

Les Verts refusent que Marie Bové soit tête de liste en Gironde

« Ce n’est pas un rejet, j’ai discuté très librement avec Monique de Marco. Je suis entrée dans l’espace politique national, c’est une évidence, Monique a peut-être moins d’aura mais je pense qu’on peut être complémentaire », a relativisé Marie Bové. Par ailleurs, les Verts ont désigné samedi trois têtes de liste pour les Verts (Pyrénées-Atlantiques, Dordogne et Landes) contre une seule pour les « non-Verts » (Lot-et-Garonne). « Les Verts d’Aquitaine ont fait connaître leur choix, qui ne sont pas conformes aux principes d’Europe-Ecologie. Le premier de ces principes est la parité Verts et autres composantes, ces dernières attendent des Verts des propositions nouvelles (…) », a réagi Europe-Ecologie dans un communiqué. « Europe-Ecologie n’a pas, à ce jour, constitué ses listes en Aquitaine », souligne ce texte. Ce « blocage », selon le terme de Monique de Marco, devra être levé dans les prochains jours par les instances régionales des Verts.

Pour sa part, Monique de Marco, tout en se félicitant d’avoir été désignée tête de liste régionale, a maintenu « que Marie Bové doit être tête de liste en Gironde », rappelant que Europe-Ecologie devait être une « ouverture vers des personnalités, associatifs, altermondialistes ». Noël Mamère, quant à lui, a rappelé que les Verts devaient « respecter nos accords et nos partenaires » et que la dynamique d’Europe-Ecologie se situait dans des accords à « 50-50 ».

Nicolas César