Les voeux très politiques d’Alain Rousset, président du Conseil régional d’Aquitaine.


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Publication PUBLIÉ LE 07/01/2011 PAR Joël AUBERT

Jours de voeux, naturellement, en Aquitaine, ce 6 janvier à l’Hôtel de Région, en présence de ceux qu’on nomme les Corps constitués… un cercle d’ailleurs très extensible où, le temps des discours, on prend la mesure du climat du moment. Et notamment dans les rapports entre le Conseil régional et l’Etat. Cette fois le maître de cérémonie s’appelant Alain Rousset, par ailleurs toujours président de l’ARF, l’Association des Régions de France, le ton des discours fût résolument politique. Sous l’oeil presque impassible du préfet Schmitt dont on sait qu’il est, non seulement favorable à la fameuse réforme territoriale mais, en outre, son zélé défenseur. 

Hessel à la rescousse
Alain Rousset qui n’avait pas manqué de se référer, dès ses premiers mots à Stéphane Hessel et son « indignation », cette « révolte qui toujors a porté la France au sommet » pointait avec des mots très durs, tout à la fois, « un système qui a organisé l’accroissement de la misère, sa faiblesse à l’égard de l’argent roi, les forces à l’oeuvre qui sont en train de démolir systématqiuement notre modèle social ». Il appelait en contrepoint au « respect, à l’audace et à la pérsévérance ». Des thèmes avancés en 2010 avant les élections régionales qui lui semblent toujours aussi porteurs de sens. Des mots qui offrent à l’homme politique l’opportunité de mettre en valeur le rôle d’une collectivité, la Région, qui est attentive au sort des jeunes, à leur éducation par exemple, à travers les lycées qu’elle crée, entretient mais  qu’elle accompagne, aussi, dans leur cursus avec la satisfaction d’avoir enregistré cette année un résultat au bac supérieur de 6% à la moyenne nationale, à travers son engagement résolu et reconnu dans le plan campus qui fait de l’Université  bordelaise un pôle d’excellence. Une collectivité qui s’honore d’avoir, aujourd’hui, le plus grand nombre « d’emplois verts », une entreprise leader mondial comme Turboméca  où la recherche, la création d’emplois et la productivité font bon ménage. Défense et illustration de l’importance d’une décentralisation dont, à contre courant, de la doctrine sarkozyste le président de l’ARF souhaite qu’elle fasse l’objet « d’un grand projet ». Et qui enfonce une fois encore le clou: « ce projet de conseiller territorial est un projet assassin ». Rappelons qu’il devrait voir le jour, en 2014, lors d’une élection où le nouvel élu remplacerait à la fois le conseiller général et le conseiller régional…tout en siégeant dans les deux assemblées. Nous n’en sommes pas encore là et les Régions peuvent encore faire rêver. En tout cas tel est le voeu du président de l’Aquitaine qui fait trois rêves dont le premier sans doute le plus remarqué consiste, en liaison avec la Silicon Valley et plus particulièrement l’université G Atwell, à susciter autour du numérique et du cluster Acropole un grand projet régional.

En avant première à ces voeux le président du CESER, Le Conseil Economique Social Environnemental, Luc Paboeuf qui accueille les nouveaux membres, représentant le secteur du développement durable, a évoqué quelques uns des nouveaux terrains d’étude de l’autre l’assemblée de l’Institution régionale, celle des socio-professionnels et des associations, parmi lesquels on a noté celui de la filière énergie et de la politique de l’eau. Le président du CESER avait souligné dans son discours la nécessité de « la vigueur démocratique » dans un contexte où les marchés continuent à dominer l’économie.

Photo : aqui.fr


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