LGV Sud Europe Atlantique: Les Béarnais eux-aussi dénoncent la décision de Mme Alliot-Marie


Feuillu
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 04/06/2009 PAR Joël AUBERT

« BAP ne peut accepter la décision prise par la Ministre de l’Intérieur d’ordonner aux préfets d’Aquitaine et des Pyrénées-Atlantiques de faire cesser les études conduites par RFF pour la réalisation de la LGV entre Bayonne et la frontière. Surtout sansse concerter préalablementavec les acteurs politiques et socio-économiques de la Région, des Landes, des Pyrénées-Atlantiques et des provinces voisines de l’Espagne.

Une décision unilatérale et autoritaire
Cette décision unilatérale et autoritaire apparemment approuvée par Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat chargé des Transports, risque fort de compromettre gravement, sinon définitivement,toute l’opération de la future LGV Bordeaux-Espagne, déjà assez mal placée dans le programme général de mise en œuvrede la LGV Sud Europe Atlantique – Tours-Bordeaux étant prioritaire et Bordeaux-Toulouse bénéficiant d’un contexte favorable. Devantcette situation, comment en effet les dirigeants de RFF ne pourraient-ils pas être tentés de geler pendant un certain temps, au moins quelques mois, le projet Bordeaux-Espagne et de faire porterleurs effortssur la Bretagne ou le Languedoc où les décideurs régionauxsont impatients, eux,d’améliorer leurs infrastructures ferroviaires ?
Dans cette hypothèse, les Bayonnais devront attendre peut-être une décennie supplémentaire, pour être reliés à Paris en 3 heures par le TGV . Ce serait dramatique car cela condamnerait également les Palois et le Béarn, Tarbes et la Bigorre à subir le même sort. Et cela en raison d’une décision basco-basquaise….
Dans le cas où le programmese poursuivrait jusqu’à Bayonne, comment imaginer qu’on ne prolonge pas, dans le même temps jusqu’à Irun cette LGV dont la vocation est aussibigrement internationale ? Peut-on imaginer ce qu’il se passeraitsi demain les TGV et les trains de marchandises, dont il faut prévoir un cadencement soutenu, devaient se contenter de la ligne actuelle entre Bayonne et Irun ? Sans compter que Bruxelles aurait du mal à participer financièrement à la construction d’une ligne non-européenne…
Si cette perspectivepeu réjouissante devait se confirmer,BAP serait alorsfondé, bien qu’il se soit pas dans sa morale ni dansson éthique d’opposer les intérêts du Béarn à ceux du Pays basque, à proposer à l’Etat et à RFF d’envisager de faire passer la LGV Bordeaux-Espagne par le Béarn, en reliant directement Pau à Saragosse ».

Juppé, Rousset, Madrelle se tournent vers Nicolas Sarkozy

A Bordeaux, le président du Conseil régional Alain Rousset a adressé une lettre ouverte à Nicolas Sarkozy soulignant que les collectivités d’Aquitaine malgré leur implication dans le financement de la LGV n’ont été ni concertées ni informées de la décision unlitatérale de la ministre. Philippe Madrelle s’est dit consterné; en bloquant de par son seul arbitraire politique la mise à l’étude d’une ligne nouvelle TGV permettant de dégager un corridor spécail de fret ferroviaire, Mme Alliot-Marie vient de condamnerpour de nombreuses années, l’Aquitaine au tout camion » ajoute-t-il. La venue de Nicolas Sarkozy à Bordeaux pour le congrès de la Mutualité a été l’occasion de lui faire valoir le mécontentement des responsables politiques bordelais. Alain Juppé en premier lieu qui sollicite sa prise de position dans un dossier qu’il juge essentiel pour sa ville et l’Aquitaine.

Photo : Feuillu

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