LGV Tours-Bordeaux lancée: l’Etat boucle le financement


Caisse des dépôts
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 20/05/2011 PAR Nicolas César

Alors que le 16 mai, Thierry Mariani, secrétaire d’Etat chargé des Transports, désignait encore Ségolène Royal, comme « le seul problème » pour boucler le financement de la LGV Tours-Bordeaux, l’Etat a décidé le 18 mai de payer les quelques 200 millions manquants à la place des collectivités récalcitrantes. L’information a été révélée par le journal « Les Echos » le 19 mai. A l’issue d’une réunion à l’Elysée lundi soir, « il a été acté que l’Etat remplacerait au besoin les collectivités récalcitrantes ». La présidente de la région Poitou-Charentes proposait un prêt de 100 millions à l’Etat. Elle n’était pas la seule collectivité défaillante, les départements des Pyrénées-Atlantiques, du Lot-et-Garonne ou des Landes n’ont pas non plus voté leur subvention. L’Etat envisagerait toutefois des mesures de « rétorsion », notamment en diminuant sa subvention dans le projet contrat de projets Etat-région. Le Premier ministre François Fillon va envoyer une lettre en ce sens à Ségolène Royal dans les prochains jours.

Bordeaux à deux heures de Paris en 2017
Cet accord de l’Etat devrait permettre de finaliser dans les prochaines semaines le contrat de concession avec le groupement Lisea mené par Vinci, choisi en 2010. « Je m’en félicite. C’est une bonne nouvelle pour Midi-Pyrénées », a lui aussi déclaré Martin Malvy, président (PS) de Midi-Pyrénées. Le coût global du projet est estimé à 7,8 milliards d’euros. L’Etat, les collectivités locales et l’Union européenne en financeront 44,6%, soit 3,4 milliards. Le solde sera apporté par RFF à hauteur de 2 milliards et Vinci pour les 2,4 milliards restants. La LGV Tours-Bordeaux pourrait entrer en service en 2017. Elle mettra Bordeaux à un peu plus de deux heures de Paris. « Ce projet, massivement attendu par la population, est essentiel pour tous les territoires du grand sud-ouest. Il constituera un formidable « accélérateur de croissance », et procurera à l’ensemble de la population d’immenses progrès économiques, sociaux, culturels et environnementaux », souligne Alain Rousset, président de la région Aquitaine. « Ce projet ne constitue cependant qu’une première étape. En effet, il est indispensable qu’au-delà de Bordeaux, l’ensemble des territoires du grand sud-ouest, d’Hendaye à Toulouse, bénéficient également de la grande vitesse ferroviaire, dans des délais rapides. C’est pourquoi le Conseil régional d’Aquitaine poursuivra avec ardeur sa mobilisation en faveur du Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO): Bordeaux-Espagne et Bordeaux-Toulouse. Il conviendra également de poursuivre les projets d’amélioration de la desserte de Pau et du Béarn », conclut-il.

                                                                                                                         Nicolas César

Crédit photo : Caisse des dépôts

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