Emmanuel Macron: des voeux inflexibles mâtinés d’écologie


Guillaume Ioulalen | Aqui
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 30/12/2019 PAR Joël AUBERT

Comment être surpris de cette réaffirmation tant ce projet, comme Edouard Philippe le rappelait il y a peu en tentant de désamorcer les grèves, figurait « au cœur » du programme présidentiel du candidat Macron. Depuis l’Elysée celui-ci assène qu’il ne « cèdera rien à l’immobilisme. », campe la silhouette d’un président réformateur qui semble peu se soucier de ce que l’on pense possible d’entreprendre dans le calendrier d’un quinquennat. Notons, au passage, cette phrase qui règle son compte à ceux qui l’ont précédé : « Faut-il renoncer à changer notre pays ? Ce serait abandonner ce que le système a déjà abandonné… » Et pour tenter de convaincre le président d’affirmer que « plus de 500.000 emplois ont été crées depuis 2017 », que des entreprises ont vu le jour et que l’investissement a repris, «  la France n’ayant pas connu un tel élan depuis des années. »


C’est sur un terrain où on l’attendait peut être le moins qu’Emmanuel Macron a d’évidence voulu échapper à l’emprise de l’actualité qui se résume à l’état quotidien de trains et des métros qui roulent. Il ne craint pas d’affirmer que 2020 sera l’année où doit se « déployer un nouveau modèle écologique, » rien de moins que l’élaboration d’une « stratégie nationale écologique, économique et sociale » …Et de récupérer, au passage, les conclusions prochaines de la convention voulue par le pouvoir, ces choix émanant des 150 citoyens tirés au sort. Quand le participatif rejoint le magistère… Une façon de ne pas oublier que le pays a connu un « grand débat » et d’adresser sans doute, aussi, un clin d’oeil à la famille écologiste dans la perspective des municipales, ce vrai rendez vous de la démocratie locale que le président a évoqué en remerciant les maires « piliers de la République »

Ces troisièmes vœux ne pouvaient évidemment pas apaiser, malgré le souhait de l’hôte de l’Elysée, ce mouvement de grève qui bat des records de durée et dont les enjeux, on s’en apercevra sans doute sans trop tarder, concernent beaucoup les rapports de force au sein d’un syndicalisme qui entend se refaire une santé – la CGT en premier lieu – à l’occasion de ces grèves . Compromis ou radicalité ? A suivre

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