Manuel Valls rassure les départements, réunis en congrès en Béarn


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 06/11/2014 PAR Jean-Jacques Nicomette

« En écoutant, on change d’avis » vient de lui répondre  Manuel Valls, qui avait déjà mis de l’eau dans son vin lors d’un discours prononcé fin octobre devant le Sénat, et compris la nécessité de clarifier les choses.
Si les régions élargies vont être dotées de nouvelles compétences, tandis que les intercommunalités structureront plus encore leur territoire, l’échelon départemental va en effet continuer à jouer un rôle essentiel dans plusieurs domaines au-delà de la date butoir de 2020, assure-t-il.

Aide sociale, numérique, ingénierie territoriale…Le premier ministre songe en particulier au soutien que les départements apportent aux populations les plus fragiles dans le cadre d’une politique d’aide sociale. Qu’il s’agisse des gens démunis de ressources, des personnes âgées ou des handicapés. Une autre tâche, et non des moindres, concerne le travail réalisé pour assurer le dynamisme d’un territoire via l’investissement, le maintien de services publics, l’aide apportée au développement culturel, au tourisme etc.

 Manuel Valls insiste également sur le rôle de pionnier joué par les départements afin de développer les équipements numériques. Tout comme il souligne  le savoir-faire dont ces institutions disposent en matière d’ingénierie territoriale. Traduisez l’aide technique apportée aux collectivités dans des secteurs où, reconnait-il, l’Etat s’est désengagé.

« Sereinement et par étapes »En mars prochain, les conseillers départementaux seront désignés en fonction d’une parité hommes-femmes, rappelle le premier ministre, qui précise au passage que les femmes ne représentent aujourd’hui que 13,5% des élus des Conseils généraux. Le débat engagé sur la réforme territoriale continuera ensuite « par étapes et de manière sereine, avec l’examen des compétences de chacun ». Les quelques années dont on dispose d’ici 2020 laissent du temps au dialogue, estime-t-il. Avant de dire son souhait de voir  un accord être trouvé entre le Sénat, l’Assemblée nationale et le gouvernement.

Le fonds de solidarité reconduitDifficile enfin de ne pas aborder le thème des ressources, parfois asphyxiées, dont disposent les départements. « Je sais les difficultés qu’ils connaissent, notamment en raison de la croissance marquée du RSA dans cette période de crise. Cela mérite toute notre attention » commente Manuel Valls. Ce qui l’amène à annoncer certaines mesures : taux plafond des droits de mutation à titre onéreux porté à 4,5%, reconduction du fonds de solidarité pour les années à venir. Un groupe de travail réfléchira par ailleurs aux évolutions et au mode de gestion du RSA. Cette aide est assurée par les Départements. Mais elle a une dimension nationale, et elle devrait donc être placée sous la responsabilité de l’Etat, estime Claudy Lebreton.

« Je vous fais confiance pour vous investir pleinement dans les chantiers qui nous attendent » a conclu pour sa part le premier ministre. « Dans une France qui doute d’elle-même en permanence, le pari, c’est celui du rassemblement »

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