Marengo rate la marche vers l’Agglo de Royan


Nathalie Daury-Pain
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 20/07/2020 PAR Nathalie Daury-Pain

La politique en Pays royannais est un sport de combat et, à la fin, c’est la presqu’île qui gagne. Voilà, en substance, ce qui vient de se dérouler, le vendredi 17 juillet lors de l’élection communautaire qui a vu la défaite du maire de Royan, Patrick Marengo. Alors que dans les autres agglomérations importantes du département, l’élection du maire de la ville-centre en tant que président, n’est qu’une formalité, la Cara cultive sa singularité. Pour comprendre cette étrangeté, il faut remonter à 2006, quand Jean-Pierre Tallieu, le maire de La Tremblade a pris le pouvoir, profitant de la démission du maire de Royan de l’époque, Philippe Most. Il ne le quittera plus, initiant des projets d’envergure comme le port de plaisance de sa commune d’origine.

Aujourd’hui, la Cara, ses 80 000 habitants, ses 33 communes, se retrouve dirigée, à nouveau par un maire de la presqu’île d’Arvert. Pourtant, Patrick Marengo, ancien général 4 étoiles de l’armée de terre avait fait de sa campagne, une stratégie militaire. A-t-il été trop naïf de croire que son élection pourrait se jouer sur son seul programme ? Au vu des résultats, on peut le penser. En élisant Vincent Barraud par 34 voix contre 28 pour le maire de Royan, les élus communautaires ont choisi le changement dans la continuité, le maire d’Etaules ayant passé 19 années au rang de vice-président du territoire.

Seulement deux vice-présidents pour Royan

Bien que Vincent Barraud se défende de faire du « Royan bashing », ses propositions au casting des vice-présidents et des conseillers délégués laissent à penser que la ville centre, ses 20 000 habitants et son attractivité touristique, le laissent de marbre. Si Patrick Marengo devient deuxième vice-président et son adjointe Eliane Ciraud-Lanoue, dixième vice-présidente, aucun Royannais n’a été proposé par Vincent Barraud pour rejoindre les conseillers délégués, exception faite de Thomas Lafarie, … le principal opposant au maire de Royan !

Quelles conséquences cela aura-t-il sur le fonctionnement de l’intercommunalité et ses multiples compétences ? Dans son discours introductif, Vincent Barraud a insisté sur le fait que la Cara allait « accompagner la mutation nécessaire de Royan ». En effet, la station balnéaire a comme ambitieux projet de refondre son front de mer. Des travaux pharaoniques qui ne seront possibles qu’avec l’appui financier de la Cara. L’autre grand projet de Vincent Barraud est de sortir le territoire de son statut de désert culturel. Une grande salle de spectacle communautaire est dans les tuyaux depuis longtemps.

Pour l’heure, il faudra à Patrick Marengo le temps de digérer sa défaite. Les signaux de bonne volonté envers Royan du nouveau président seront nécessaires pour que l’intercommunalité fonctionne sans heurts, une fracture étant toujours dommageable.

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